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Corrida des sangliers - Les boulets et la CO de nuit

jeudi 12 février 2009 par Dominique, Sandrine

Un petit caprice à deux … en amoureux …

 

Un seul récit pour deux mains, jeux deux mains, jeux deux vilains !!

Alors c’est parti…vous pourrez lire Domi/Monstertruck en bleu, et la Taz en noir…

Vous y êtes ??

C’est parti !!

Finalement, j’ai récupéré plus vite que prévu après l’enchaînement raid28-raid normand, et comme je n’aime pas l’idée de glander devant la télé ce soir, je suggère à Sandrine d’aller gambader dans la nuit à la corrida des Sangliers.

Ça y est, Domi veut remettre le couvert…Il est même pas fatigué de ses raids 28 et Normand…Pfffff…Il est pas normal cet homme là !!

Je me demande vraiment s’il a pas un côté loup garou qui se développerait depuis peu, une sorte d’animal qui se découvrirait redoutable la nuit venue dès qu’il court et renifle la balise !!!

Alors qu’est ce que je peux donner, moi, comme excuse pour refuser cette invitation à aller courir après la balise, durant 3 heures, dans la nuit de Bouffemont….Hein ???

Vous auriez su quoi dire vous ???

J’ai bien cherché au moins une excuse valable : ma tendinite qui vient de se terminer, pas envie de me refaire mal…pas couru plus d’une heure depuis 4 mois…Bof…ça le fait pas…

C’est organisé par génération-raid, c’est convivial, il ne va pas pleuvoir, et c’est l’une des dernières occasions de partager une balade nocturne. Que du bonheur !!

Waouhhhh ça c’est de l’argumentation …génération raid (tout un monde d’évasion, je rêve déjà des raideurs du Lutin alors… !!)….

L’objectif est de se faire plaisir sur le circuit court, on tente de limiter notre sortie entre 2 et 2 heures 30, quelques soit le nombre de balises ramassées.

Se faire plaisir, se faire plaisir, j’avais bien d’autres idées moi …

Comme elle a l’air enthousiaste, on part donc à l’arrache sitôt le boulot terminé. Je lui promets de trouver ce qu’il faut pour nous restaurer sur place.

Enthousiaste, c’est vite dit …mais…En même temps, j’aime bien partager ce genre de courses avec mon Domi, il aime tellement ça, que je me dois d’en faire un peu, juste histoire de me régaler à l’observer s’éclater !!

Alors je ne refuse pas, c’est dit, je la ferai cette corrida des Sangliers.

Le jeudi, une belle rhino pharyngite s’invite dans mes fosses nasales, ma gorge et ma tête…J’ai un étau qui comprime mes méninges, le nez qui fuit, et le soir venu, une belle série de frissons me parcourt avant le sommeil          ….Je fais une nuit hasardeuse en souhaitant que cela aille mieux le lendemain !

Domi me demande confirmation le vendredi matin, je ne dis trop rien, j’espère qu’en me dopant d’efferalgan ou d’aspirine, je pourrai contrer ce gros rhume de cerveau (ouais, et pour une blonde, c’est pas facile !!) je suis donc partante …

Avant de partir du boulot, j’ai la tête prise, j’ai mal au crâne, je m’avale donc un beau cachet effervescent, et nous filons nous changer chez Domi, nous mangerons sur place avant la course.

Nous retrouvons sans encombre la route de Bouffémont, (une ville qui par son seul nom, devrait plaire au Lutin je pense…)

Nous cherchons dans les villages que nous traversons, un semblant d’humanité, un truc qui ressemblerait à une pizzéria, ou une épicerie pour se prendre à manger…Mais rien !! Des églises, un cimetière, des écoles, mais rien à se mettre sous la dent !!!

Domi se dit que s’il y a gymnase à Bouffémont, il doit forcément y avoir tout le reste, nous continuons donc notre route…

Arrivés sur place, nous trouvons au moins une boulangerie, et y achetons une baguette, tout en demandant à la vendeuse s’il y a des commerces ici…Elle nous répond par la négative         …Voilà, ça commence bien, on n’a rien prévu, et on va partir le ventre vide !!!

Y a plus qu’à se mettre dans l’ambiance de la course …

Retrait des dossards au gymnase, nous échappons de peu au 71 (clin d’œil à nos findus !!) en héritant du 70 !! Le Bagnard n’étant pas là, nous lui piquons le nom de son équipe, « les Boulets » (eh oui je suis le Boulet de Domi quand le Lutin n’est pas là !!)

Le gentil bénévole nous demande si nous avons un doigt, je réponds évidemment avec mon humour de blonde, que moi j’en ai 10 des doigts !!! mais ils ne sont pas électroniques, alors ça compte pas ;-))

Domi sort le sien (de doigt), de son …blouson…. le « vide » dans le boîtier RAZ, et le contrôle dans le boîtier prévu à cet effet.

Nous sommes inscrits, ne reste plus qu’à dévorer notre belle baguette !! huummm !!!

Mais en sortant du gymnase, nous y croisons un coureur avec une pizza toute chaude….Je lui demande avec gourmandise où il l’a achetée…Il nous explique qu’à 5 mn, il y a une camionnette, il n’est que 19 h 15, nous avons donc du temps pour y aller et pouvoir manger à notre faim !!!

Les 5 mn à pied dans ce quartier de Bouffémont nous laissent un goût bizarre, l’endroit est glauque, derrière le gymnase et la zone pavillonnaire, nous découvrons des immeubles de cité, des façades tagguées, des jeunes en groupe qui ne boivent pas que de la grenadine…

Cela ne donne pas envie de s’attarder, mais que ne ferait on pas pour le ventre ???

Et puis, j’ai froid, je frissonne, ça y est , ça recommence, un petit accès de fièvre sans doutes…mais manger chaud me fera du bien !

Nous parvenons enfin au camion pizza, l’odeur du fromage, de la pâte chaude, nous font saliver !! Je rêve déjà d’une reine qui va emplir mon estomac !!

Mais il y a un peu de monde qui attend…

Le temps passe, les minutes défilent, et 5 pizzas pour la dame, et une pour le monsieur…GRRRR….

Nous comprenons vite qu’il est maintenant trop tard pour passer notre commande !!! Nous devons retourner nous préparer au gymnase !!

Argghhh, je dois ravaler toute ma salive, oublier la tomate, le fromage fondu et le jambon fumant…Je râle toute seule…Ce sera baguette nature, froide, à partager à deux sans caprice !! L

Retour à la voiture, nous épinglons nos dossards, testons les frontales, et nous fondons ensuite dans la foule du départ pour assister au briefing de la course :

20 balises à trouver sur le parcours court, 9 km, 3 H 30 max de course, départ prévu à 20 H 50.

(photo organisation)

800 M de trail au départ avec 100 M  de D+ pour mettre en jambes et arriver au barnum où seront distribuées les cartes pour la CO.

La CO de nuit est ludique et à la portée de tous, même accompagné d’un boulet. Voici néanmoins quelques rudiments à connaitre pour tenter l’aventure.

Une fois le départ donné suivez la troupe. Le prologue est un trail de 800m avec 100 mètres de dénivelé. C’est d’abord roulant, puis gras, puis glissant voire dérapant. A vous d’adopter la meilleure allure (ne pas hésiter à marcher sauf si vous jouez une place sur le podium).

Vous avez 3h30 pour boucler le parcours, donc profitez.

(photo organisation)

 

Le départ est donné, nous sommes une jolie file indienne, serpentant dans les rues, puis grimpant dans la forêt, le chemin est boueux, mais bien moins que l’an dernier, le barnum est là, tout en haut, (ça commence mal, ils l’ont signalé avec des drapeaux roses du stade Français !!)

Bien entendu, chacun est libre de faire comme il le souhaite et je ne prétends pas vous décrire la solution miracle. Chacun adaptera à son niveau et ses envies.

Etape 1 : Récupérer la carte.

Si vous avez écouté les consignes, les cartes du petit parcours sont distribuées à droite en haut de la pente.

Une fois en main, vérifiez que votre carte corresponde à votre choix de parcours. Le court pour nous.

puis suivez la check-list suivante :

Etape 2 : Concentrez-vous

En général au départ, ça piaille de partout, ça court dans tous les sens, mais tout cela ne doit pas vous déstabiliser. Vous devez « rentrer dans la carte » et ne pas vous faire influencer par tout ce qui se passe autour de vous.

Etape 3 : Lire l’échelle

Echelle 1/10000 =>1 cm sur la carte équivaut à 100 mètres sur le terrain.

Equidistance 5 m =>Les courbes de niveau représentent le plus fidèlement possibles le dénivelé. Ici, la distance entre deux courbes indique une différence d’altitude de 5 mètres.

Etape 3 :Lire la date des relevés terrain

C’est une indication, que l’on néglige souvent. Pourtant, elle permet d’évaluer la qualité des relevés, et d’estimer la précision de la carte.

Depuis 2003, des intempéries, des travaux de déboisage ont pu modifier certains secteurs, on peut donc s’attendre à quelques surprises

La période de l’année (saison ou mois) est aussi une indication intéressante et conditionne par exemple, les données liées à la végétation. (La végétation est plus dense en été qu’en hiver.)

Etape 4 :repérez le Nord de la carte.

Chercher le symbole du nord de la carte

ou les lignes bleues surmontées d’une flèche (attention à ne pas confondre avec les cours d’eau)

Etape 5 : Situez vous sur la carte

Le départ est toujours symbolisé par un triangle. Mais ici après le prologue version « trail », vous avez été guidé jusqu’au point de la remise des cartes. Il est identique au point d’arrivée et celle ci est représentée par un double cercle.

Etape 6 :Cherchez le nord à la boussole.

Regardez votre boussole et repérez le nord indiqué par l’aiguille (rouge)

(photo)

Etape 7 :Faites correspondre le nord de la carte et le nord de votre boussole.

Faîtes pivoter votre carte pour que les « nord » correspondent

(photo)

Etape 8 : Imaginez et préparez votre itinéraire.

Pour cette course, l’ordre des balises n’est pas imposé et les balises sont déjà reportées.

Une fois calé (terme indiquant que vous savez où vous êtes), vous déterminez votre parcours idéal.

N’hésitez pas à perdre un peu de temps pour regarder la carte dans sa globalité.

Pour cette démonstration, voici un extrait de la carte et l’enchaînement de 5 balises que l’on prendra dans l’ordre suivant : 33- 49- 50-38-39

 

Pour vous aider, vous pouvez relier les balises par un trait rouge, il deviendra votre fil conducteur tout on long de votre course. Remarquez que la carte a pivoté pour être dans le sens de votre progression. (le nord de la carte et de la boussole)

Vous avez maintenant un chemin théorique et à moins d’être un oiseau, il vous faudra désormais composer avec le terrain et les indications de la carte.

Le chemin le plus court n’est plus forcément le plus rapide. La végétation, le dénivelé moduleront votre vitesse de progression et la nuit occultera certains détails et apportera son lot de difficultés supplémentaires.

Etape 9 : l’Approche d’une balise

Ayez à l’esprit trois notions importantes pour chercher une balise ou un poste.

Le point d’attaque .

C’est une élément précis de la carte (facilement repérable) à proximité de la balise et facile à atteindre.

La ligne d’appui

C’est un élément de progression facile à suivre (chemin, un ruisseau, un mouvement terrain, un fossé, …) qui vous permet de vous rapprocher du poste.

Ligne d’arrêt.

C'est un repère sur la carte et sur le terrain qui permettra de vous alerter en cas de dépassement du poste ou de son point d'attaque. Qui se traduira par :« Si je suis là, c’est que je suis allé trop loin. » (vous pourrez agrémenter cette réflexion par autant de jurons que vous le souhaitez)

Etape 10 : Place à l’aventure

Balise 33.

Domi s’empare de la carte donnée par un bénévole, mon orienteur en chef nous situe, repère la première balise, une petite mise en bouche, près d’une mare et pas loin du sentier…Facile !!!

Lire la définition : Bord ouest de la mare.

On cherche donc une mare, avec un poste numéroté 33, et où il faudra explorer le bord ouest.

Je cherche un point d’attaque : la jonction de sentiers

Puis une ligne d’appui : le tracé en pointillé bleu.

Sentier à droite, à la sortie de la courbe, repérer le sentier à gauche, le suivre jusqu’à la jonction.

Je suis au point d’attaque.

L’attaque du poste se fait suivant le tracé en pointillé rouge

J’emprunte le sentier à droite pendant quelques mètres, puis je prends un cap plein sud.

Je coupe 2 sentiers et je dois tomber sur la mare.

Si je débouche sur le chemin (tracé vert), je suis allé trop loin.

Vous avez compris le principe ? c’est simple non ?

Balise 49

La seconde va s’avérer plus compliquée !!

Lire la définition : Charbonnière au nord du chablis.

Celle ci est plus fun, car même en plein jour, on rate assez facilement une charbonnière, alors de nuit ?!

Deux options s’offrent à nous.

On emprunte le grand chemin vers l’ouest, puis le sentier sur la gauche qui devrait nous emmener à un point d’attaque qui ressemble à une jonction de sentiers.

Ou une solution plus élégante et plus courte (sur le papier).

On traverse le grand chemin, puis on dévale le rentrant (mouvement de terrain) qui s’ouvre devant nous. Notre ligne d’arrêt sera le sentier en contre bas.

Vous suivez toujours ?

Domi s’est décidé pour un tout droit dans les bois comme j’adore grrrrr…ça y est je grogne…

Mais d’après la carte c’est un passage roulant, où la végétation n’est pas trop dense…Alors, allons y, je le suis toute en confiance, comme à mon habitude !!

Nous pénétrons dans la forêt si sombre, et que j’affectionne tant ;-) la nuit est pourtant claire, et on y verrait presque sans frontale…

Les choses se corsent rapidement…

Le début de la descente est comme prévu, mais se complique assez rapidement. Beaucoup d’arbres couchés et de branches, et ce qui devait être une formalité, se transforme en parcours du combattant. J’en connais une qui doit être heureuse.

C’est un mauvais choix et il est trop tard pour rebrousser chemin.

La tempête des Landes a dû jeter son œil ici !! Des troncs jonchent le sol, entremêlés avec des branches hostiles, c’est un bazar innommable !!! Il faut lever les jambes, escalader les arbres allongés, éviter les ronces, ressortir de la boue, se baisser, se relever, tout ce que j’adore en aventurière que je suis !!! ça cingle, ça pique, et je n’imagine même pas si je tombe !!

Non seulement ça ne roule pas, mais ça ne marche qu’à peine !!

Domi est parti devant, et je ne devine que sa frontale au loin, je déteste ça !!!

Je râle, encore et encore, je peste contre ce monde qui m’entoure, je ne suis pas faite pour ça, je le savais, et mon nez qui coule, et ma respiration qui se fait difficile, mais qu’est ce que je fous là ?????

Bien sûr on rate la balise au passage et nous tombons sur notre ligne d’arrêt. C’est parti pour un jardinage en règle. Ne jamais paniquer !!!

Domi me dit qu’un chemin est bientôt en vue…Tant mieux parce que je ferais pas ça tous les jours !!!

Il le sait, il sait combien je n’aime pas, me fait comprendre qu’il y avait une légère différence entre la réalité du terrain et la carte, je ne lui en veux pas, mais la prochaine fois, on empruntera le chemin beaucoup plus roulant, hein mon chéri, c’est promis ??

Mais nous peinons à trouver cette balise, on cherche, on éclaire, on marche, on revient sur nos pas, elle n’est pourtant pas loin, nous sommes plusieurs à guetter son habit orange et blanc !!

Enfin la voilà, effectivement cachée derrière l’arbre, c’est moins facile.

(photo organisation)

Alors que Domi se décide à abandonner ce poste pour ne plus perdre trop de temps, nous tombons dessus presque par hasard, nous étions passés devant quelques minutes auparavant sans la dénicher,

Balise 50 : Jonction de ruisseaux.

Trop simple, il suffit de continuer au sud-ouest depuis la balise 49, dès que l’on rencontre un ruisseau, on le suit jusqu’à la jonction.

Là je teste la patience de Sandrine. Le terrain est un enfer, marécageux à souhait et jonché de branches.

Balise 38 : ruisseau

La sortie de la balise 50 vers la 38 est une aventure. Je tente de deviner et de suivre le ruisseau qui devrait me mener au sentier (au sud).

Là, c’est sûr, elle ne doit pas aimer ce passage.

Tant bien que mal, nous progressons et naviguons entre branches, boue et eau … enfin le sentier tant convoité.

Je progresse difficilement dans cette jungle inaccessible, je peste toute seule, aux arbres couchés viennent maintenant se mêler une épaisseur de boue infernale, les pieds s’enfoncent, il faut se rattraper à tout ce qui nous entoure….Des filles sont derrière moi, une se vautre dans la boue, elle crie, rigole, mais a du mal à se sortir du bourbier, je continue mon chemin tant bien que mal, je ne veux pas perdre Domi, il manquerait plus que ça !!

J’opte dès lors pour une option plus longue mais plus roulante, en contournant l’étang par le sentier. L’orientation c’est aussi cela : s’adapter au terrain et à la forme du moment.

Nous attaquerons la balise par le Sud. Ça permet de courir et de se réchauffer un peu.

L’approche est facile : sentier, légère courbe puis plein nord jusqu’à la clôture, (il faut une bonne vue, mais elle est indiquée sur la carte), puis ruisseau et le poste. J’ai demandé à Sandrine de rester sur le bord du chemin, c’est mon point de repère ;-)

Les deux balises suivantes sont plus agréables à chercher.

Je peux enfin courir, le sentier est un vrai sentier, nous contournons une maison éclairée et habitée, puis arrivons en bordure d’un étang…

La lune offre son ambiance fantasmagorique, le reflet des ajoncs sur l’eau se mêle à l’ombre des arbres aux formes devenues surnaturelles, cela pourrait donner un spectacle inquiétant, mais il n’en est rien, c’est juste très beau.

Nous partons vers la gauche, Domi poinçonne une balise pas très loin du chemin, puis ce sera une autre près du déversoir.

Voilà, vous êtes devenu des « pros » de l’orientation, je vous laisse rejoindre le poste 39 (il est facile) et en compagnie de Sandrine qui vous contera la suite de notre balade.

La nuit est claire, le silence n’est troublé par aucun bruit de dame Nature …

Je pourrais presque y prendre goût.

Mais nous devons quitter cet environnement aquatique pour reprendre les chemins boisés.

Domi prend un premier sentier, hésite, regarde sa carte, retourne la carte, réfléchit tout haut,

J’ai toujours autant confiance, alors je le laisse seul dans ses courbes et tracés !!!

Nous empruntons un autre chemin, je sens bien que Domi n’est pas sûr de lui pour une fois….

Mes frissons reprennent, j’ai froid, la peur ?? mais non, je vous ai dit, j’ai confiance !!

Nous courons, nous marchons, ça grimpe un peu, mais la balise devrait nous sauter aux yeux…Elle ne se montre pas la garce !!!

Domi veut comprendre où l’on est vraiment en se resituant correctement, ayant pitié de son éternel boulet, il me demande de l’attendre sur ce petit sentier, il va aller plus loin voir si la balise y est

« balise y es tu , Entends-tu ? Que fais-tu ? »

Je reste seule.

Seule au fond des bois, avec comme unique amie, cette lune qui me fixe de son regard brillant.

(photo organisation)

Cet astre me provoque, inondant les arbres de sa lumière lointaine, mon regard est hypnotisé par ce spectacle au dessus de ma tête, les branches s’entrecroisent, jouent de leurs ombres, crochètent le ciel de leurs griffes acérées….

Ça y est, je me fais des films, j’ai de nouveau très froid….

Domi, reviens, s’il te plaît….

Pourvu qu’il ne tombe pas, je ne saurais même pas où aller le chercher….

Ne pas penser, oublier que je suis seule dans cette forêt….

La lueur de sa frontale s’agite au loin, il revient …..J’adore cette petite lumière qui me rassure !!

Nous ne sommes pas du tout au bon endroit, Domi s’est planté, il s’est maintenant repéré, nous repartons en zappant cette balise là .

La suite va être une alternance de coups de moins bien pour moi, pauvre boulet que je suis, j’ai froid, je grelotte, Domi me serre contre lui pour me réchauffer…J’ai parfois du mal à respirer avec cette crève qui me tient !!

Je ne savoure plus rien de cette course, pourtant j’aimerais continuer, que l’on puisse trouver encore quelques balises..

Domi m’assure que cela ne sert à rien de continuer dans mon état, je suis frigorifiée , et ce ne sont pas 2 balises supplémentaires qui changeront l’affaire …

Fin de la démonstration

Sachez que j’ai « merdé » sur la balise suivante, une faute d’inattention et hop la boulette …

Quand je vous disais que c’est aussi une épreuve de concentration pour l’orienteur.

Tantôt un œil sur la carte, tantôt sur mon boulet, l’erreur était prévisible et il est  préférable d’écourter notre sortie vue la grande forme de mon boulet.

Sandrine n’est pas au mieux, peut-être fallait-il mieux rester devant la télé à manger des pizzas  ?

Sur le chemin du retour que nous empruntons main dans la main, je suis tenté par une dernière balise au bord du marécage. Je ne résiste pas à me tremper les pieds une dernière fois. C’est plus fort que moi

Une dernière séance de thalasso dans la boue des marécages, j’observe Domi de loin.

Je reste sur le sentier aussi détrempé et visqueux que les marais où se promène mon chéri.

J’ai adoré les instants qui ont suivi. Nous sommes seuls, le silence nous entoure, les silhouettes des arbres, les ombres que dessine la lune sont parfois menaçantes … Nous profitons du spectacle . Quelle idée de se promener ainsi, nous en rions de bon cœur

 

Merci mon boulet de me suivre dans mes délires avec ton éternel sourire

Enfin là, le sourire, fallait voir la tête du sourire … !!

Alors mon orienteur bien-aimé décide de couper au court, nous reprendrons le chemin du retour, tranquillement, à deux, en amoureux, sous cette lune désormais bienveillante !!

Dire que certains sont devant leur télé au chaud, vautrés dans leur confortable canapé !!!

Nous sourions de cette image de nous, petit couple presque seul au monde, dans ce coin de forêt du Val d’Oise….

Domi me tient chaud, et c’est tout ce qui compte !!

L’aventure s’achève au bout de 2 h 10 de course….Nous surprenons les bénévoles qui pointent les arrivées, non, non, nous ne sommes pas les premiers ….sûrement les derniers d’ailleurs !!!

Une ultime descente boueuse pour rallier le gymnase, un verre de coca, et nous filons vers la voiture pour le retour vers Plaisir…

Nous allons pouvoir enfin rêver couettes et lit douillet !!!!

Merci mon chéri de supporter un boulet aussi…..boulet !!!!

Je te promets de te laisser tranquille pour les raids hivernaux à venir !!!

Je vais me mettre à la pétanque avant cet été …..

Mais non, t’es pas un boulet !!!

Mais si, mais si, et je crois au final, que j’aime assez être ton boulet !!


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