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J’avais des zamis. Enfin, je croyais ?

Les chroniques d’un campeur
mercredi 22 août 2012 par Dominique

Vous avez peut-être des zamis ? Vous savez des gens sympas, souriants, toujours contents de vous voir et en qui vous avez toute confiance.
Les zamis sont toujours là pour vous.
Avec des zamis, on danse le disco, on fait du vélo, on boit l’apéro et on s’éclate dans l’eau …(On dirait la pub des années 70 pour les espadrilles, mais n’allez pas croire que je compare mes zamis aux espadrilles).



Les zamis, ils vous laissent gagner aux boules et vous font croire que vous êtes le meilleur du monde.
Les zamis n’hésitent pas à gravir cette p**** de pente du camping pour vous offrir un verre de rosé dès votre arrivée.
Avec les zamis, on refait le monde autour de la piscine, et il est génial.
Avec les zamis, on s’embrasse, on s’apprécie, on s’entraide, on partage, …
Bref, on a confiance quand les zamis sont là.
Mais faites gaffe à vos zamis, surtout aux miens, ils ne sont pas fiables.

Dans les zamis, y a ceux que l’on a élevé au rang de super zami.
C’est la classe en zamitié. C’est le mec qui n’hésite pas une seconde à vous accompagner en fin d’après midi chez Weldom pour acheter un pointeau dont vous n’avez pas besoin.
Le super zami se décline aussi au féminin. La super zamie donc, n’hésite pas à vous faire croire à un affreux mal de vente et se prive ainsi d’une journée à la plage.
Bref, on a confiance quand les supers zamis sont là.
Faites gaffe à vos supers zamis, surtout aux miens, ils ne sont pas fiables non plus.

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J’avais une chérie, vous avez une chérie ?
Vous savez une fille jolie, sexy pour qui vous éprouvez quelques sentiments. Une fille avec qui vous partagez tout, que vous embrassez de temps en temps et plus quand les zamis sont partis.
Bref, on a confiance quand sa chérie est là.
Faites gaffe aussi à votre chérie, surtout la mienne, elle n’est pas fiable.

Mes radars avaient bien détectés quelques comportements suspects ces derniers jours mais rien de très alarmant. A chaque fois, ses explications étaient convaincantes. C’est normal, je bois ses paroles.

Voilà, j’évolue depuis quelques jours dans le monde des bisounours sous un soleil radieux, parmi mes zamis, mes supers zamis et ma chérie. De quoi se plaint-on ?

Ah les salauds quand j’y repense. Ils ont dû jubiler quand j’ai débarqué avec mon pointeau et mes vis. Naïvement, je croyais que l’on faisait le traditionnel apéro en petit comité, en toute tranquillité et que l’on avait squatté l’emplacement voisin juste pour avoir un peu plus d’espace et d’aise.
Ce ne sont pas les 3 ou 4 ballons multicolores qui pendouillent comme des préservatifs usagés qui m’ont donné l’alerte.
J’ai pris place dans mon fauteuil habituel avec pose gobelet intégré et j’ai commencé à savourer ce premier petit rosé bien frais d’une soirée qui s’annonçait paisible.
Même les petites « pisseuses » de Vendée étaient dans la connivence. Zoé, Sacha, Jade et même Marion sont venues pour un petit câlin (certainement, histoire de gagner du temps). Une petite photo par ci un petit bisou par là. Bravo les parents, belle éducation !!!

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Dans cet équilibre parfait, y a toujours un moment où ça dérape et j’avoue qu’à la vue du camion des Tournels, j’ai senti l’embrouille.
Quand le zami Michel, responsable des zanimateurs et des zentils membres débarque, ça craint du boudin.
Quand le chef Mimi te commande aussitôt ‘enfile ce costume’, beinh, tu obéis et te voilà transformé en Schtroumpfette ménopausée toute vêtue de bleu et de blanc et chaussée de délicieux chaussons en forme de crocodile.
Avec un 50 pendu au cou, je suis définitivement ridicule.
« Bonne fête Domi !! ».
« Merci mes zamis, je suis désolé, je cache ma joie, ça doit être l’émotion ? »

Ah les cons !!! Maintenant je crains le pire .Faut vite réfléchir, trouver une parade, un truc qui va freiner leur délire car je devine que tôt ou tard, je vais avoir droit à une visite du camping à la poursuite de Gargamel ou de son chat Azraël.
A la guerre, la meilleure des défenses est l’attaque et je n’hésite pas un instant dans la contre-attaque.
« Mes très chers zamis que je zaime vraiment beaucoup (surtout ce soir), je devine vos pensées et je veux bien défiler. Mais comme c’est ma fête, que vous m’avez gentiment rappelé que je m’approchais des 50 ans, il va falloir me porter car je suis très fatigué ce soir. »

Et pan dans les dents, plus de 90 kg à pousser dans les pentes du camping ça va les calmer les gugusses. Je tiens la victoire et le répit espéré.

Mais voilà, les zamis et surtout les zamies ont de la ressource (c’est peut-être aussi pour ça que l’on les choisis).
Les « garces » sont allées à l’accueil et ont demandé le service d’un placier en véhicule électrique.
Mon plan s’effondre et je dois m’avouer vaincu. Je suis désormais contraint d’embrasser 49 femmes croisées ici et là dans les allées du camping.

Je tente de soudoyer mon chauffeur en lui promettant le double s’il me transporte sur une île déserte …
Pfff, les filles l’on tellement charmé qu’il ne fait cela que pour un coca bien frais, je n’ai aucune chance.

Et 10, 11, 12 … crie en cœur le groupe qui suit mon carrosse.
Ma quête continue, presque discrètement. Les éclaireurs interpellent tout ce qui est féminin et leur explique ma mission. Bientôt, tout le monde hilare, guette le passage de l’espèce de machin bleu et blanc qui surchauffe dans sa combinaison. Au passage, je remercie le petit couple chez qui j’ai squatté un fauteuil et partager un délicieux verre de rosé.

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Heureusement, il y a aussi d’agréable surprise comme cette anglaise et son fabuleux french kiss qui va me redonner de l’énergie pour atteindre mon objectif.
Je suis définitivement grillé au camping, en Hollande, en Angleterre et même en Italie. Ah les baisers de la Mama, c’est aussi quelque chose, Merci Emie.

Et 49, je peux enfin regagner le RO22 et quitter cette étuve (pas facile d’être une stroumphette élégante). La soirée peut continuer dans la bonne humeur jusqu’au bout de la nuit (enfin pas trop, y a des campeurs qui dorment).

Au cours de la nuit, le groupe accueillera encore quelques retardataires retenus par d’autres obligations et suscitera même l’admiration de nos voisins marseillais. Il y a bien longtemps qu’ils n’avaient pas vu une pareille tablée sur un camping.
Nous lèverons nos verres à l’amitié, à nos vacances, à ces moments heureux et aussi aux absents (notamment les bretons de Paris, les jurassiens du Jura) qui ont déjà repris le chemin du travail.

Voilà donc ce qui peut vous arriver quand vous avez des zamis en qui vous avez toute confiance : presque rien.

PS

Mes amis, je vous aime. Je suis riche de votre amitié, de votre complicité, de votre bonne humeur, de votre générosité.
Vivement nos retrouvailles, mais faite gaffe, je ne suis pas fiable.

Merci ma chérie pour cette surprise. C’est toi que j’ai choisie pour m’accompagner dans les cabanes perchées de l’Eure et Loir (Fabuleux cadeau de nos amis).
Je serai ton tarzan et nous nous balancerons d’échelle de corde en échelle de corde avant de trouver un escalator.


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