Chronique d’un campeur – été 2014

C’est le résultat d’un petit défi : Être en mesure d’écrire chaque jour quelques lignes sur le déroulement de nos vacances. Voici donc, 30 petites tranches de vie, d’anecdotes sous le soleil dans une caravane à l’abri d’un grand pin parasol du RO22.


Jeudi 17 juillet

2014_07_17_chronique_campeur15h00 – Prise de consignes pour assurer la continuité du service pendant l’été, je lutte pour être attentif, mais j’ai déjà la tête ailleurs. Je rêve d’évasion au soleil. J’ai depuis quelques jours l’envie d’aller crapahuter sur les sentiers pour nous isoler un peu de ce monde de brutes, oublier la petite déception de ne pas avoir eu la promotion espérée, mais surtout fuir la poussière et les cartons qui ont envahi l’appartement depuis plusieurs semaines … vite de l’air

16h21 – la réunion a été abrégée, je suis démasqué (mon semblant de concentration extrême a surement été détectée), je suis libéré. Sandrine et moi pouvons nous engouffrer dans le train direction Saint-nom la bretèche.
Bye, bye le quartier de la Défense, courage à ceux qui restent.

16h50 – Direction Plaisir pour charger les sacs dans la voiture.

18h02 – La remorque est prête depuis la veille, maintenant direction Trappes pour l’accrocher. Top, on y est !!

Remarquez le timing précis du campeur. Fidèle à Jackie Lepic du film camping, tout est chronométré, précis pour ne rien oublier et profiter un maximum.
En route vers le 46.57415855N 4.90425825E pour la première halte.

22h06 –  La route était dégagée et le GPS précis nous arrête devant la porte de l’hôtel, le Mirandol à Tournus. Sympathique endroit coincé entre l’autoroute, la nationale et la voie ferrée. Il fait chaud et l’on devine déjà une nuit torride dans une chambre surchauffée aux fenêtres ouvertes. La première manœuvre avec la remorque pour la rendre moins accessible sur le parking s’avère déjà délicate. Finalement, on retiendra La solution efficace : Décrocher-raccrocher.

22h15  – Le Mac do d’en face nous tente d’une petite salade César au rare poulet et fromage. La salle est fermée (c’est la province), mais le drive-in, non. Nous l’empruntons.

– Bonsoir, 2 salades, 2 cocas SVP.
– Vous savez, vous êtes mes premiers clients à emprunter ma caisse à pied. C’est surprenant !!

Les salades sitôt servies, sitôt avalées. Il est temps d’échapper à la queue polluante des voitures qui nous entourent.

23h30 – Avant de sombrer dans un profond sommeil, on s’est laissé distraire par un reportage sans concession sur le dopage hyper professionnel de Lance Amstrong. A revoir au calme à la maison. (Vous noterez ici le pragmatisme du campeur, laisser une note dans son récit pour ne pas oublier dans un mois)

Vendredi 18 juillet.

2014_07_18_chronique_campeur8h03 – Finalement, l’hôtel n’est pas si mal pour une étape. Peu cher, une directrice charmante et le petit déjeuner copieux. La piscine extérieure ferait presque envie … avec des boules Quiès, peut-être ?

8h21 – Nous déambulons dans les rues de Tournus, pour découvrir une petite ville paisible en bord de Saône.

10h15 – Fin de la balade, direction la seconde étape.

10h30 – La radio diffuse ses premières informations dont une qui va nous mettre un peu de stress. » En raison de perturbations sur la ligne Tournus-Serre Ponçon, nous informons notre aimable clientèle que la pause déjeuner est reportée à une heure ultérieure. Merci de votre compréhension » En effet, le tour de France impose la fermeture à la circulation de certains accès de Grenoble. Et M…. !! Dans notre timing hyper serré, nous avons zappé qu’un troupeau de cyclistes pourraient aussi emprunter la route des alpes.

13h(38) comme dans l’Isère – A défaut de nous voir dans le Vercors sauter à l’élastique et faire la cour à des murènes, nous avons trouvé la pause idéale au détour d’un virage.
Décor splendide, roche découpée, soleil ardent, et une piscine qui nous tend les bras dans laquelle nous ne mettrons pas les pieds faute de temps…

La chaleur intense nous incite à commander deux belles salades, sans César cette fois-ci, mais avec bière et Coca bien frais.
Une jolie adresse à retenir

15h22 – Quelle est la différence entre 44.2833N – E6.1612 et 44°28’33’’N – 6°16’12’’E ?
Réponse : environ 2 heures et 30 km en pleine montagne.
Après que nous ayons franchi 2 passerelles, gravi un chemin plus que limite, traversé un hameau isolé, franchi un torrent, il est temps de se rendre à l’évidence que nous ne sommes pas sur la bonne route. Perdus au milieu de nulle part, il faut peut-être saisir cette dernière occasion de manœuvrer avec la remorque dans des conditions presque raisonnables.
Et avant d’expédier le GPS au fond du ravin, de tenter notre dernière chance « ROUSSET – n’importe où, pourvu que ce soit accessible ».

17h25  – « Vous avez atteint votre destination ». Effectivement, nous avons enfin longé la Durance comme prévu (et pas un ridicule cours d’eau qui ne ressemble à rien). Nous nous sommes arrêtés au pied du spectaculaire barrage poids (et pas devant un grotesque amas de cailloux et de pierres) et nous nous sommes enfin posés au camping tant espéré « La Viste » qui domine admirablement la vallée et nous offre une vue magnifique sur le lac.

20h02 – L’ultra salade du Champsaur est un pur régal sublimé par un petit verre de rosé. Il fallait bien ça pour nous remettre de nos émotions.

21h07 – Nous refaisons agréablement le monde autour d’une bière en compagnie de Laurent. On se remémore nos aventures de coureurs, marathon de Paris, Trail du Verdon mais aussi la première soirée blanche sur la plage de Pampelonne. Que le temps passe vite.

23h26 – On se quitte en se promettant de se revoir très vite, et pourquoi pas dès l’an prochain sur les pentes d’une étape alpestre. Sandrine est presque ravie de cette idée.

Samedi 19 juillet

2014_07_19_chronique_campeur8h02 – la nuit fût belle et douce, il nous fallait bien cela pour nous remettre de nos mésaventures. Une fois de plus la tente 2’’ est l’abri idéal d’une nuit et même si les matelas ne sont plus adaptés à nos âges avancés.

8h30 – réservation faite la veille, nous voici au meilleur endroit pour un petit déjeuner romantique sur la terrasse du Belvédère qui porte bien son nom. Le temps s’est arrêté et nous sommes enfin enivrés d’un parfum de vacances. Désormais, l’espace de quelques semaines les contraintes se feront plus légères et nous serons plus attentifs à nous, mais pas que.

9h03 – Nous avons maintenant toute la matinée pour découvrir trop rapidement des paysages fabuleux que nous offre le lac de Serre-Ponçon. La baie de Chanteloube nous donne définitivement l’envie de séjourner plus longtemps dans ce secteur dès l’an prochain.

12h02 – Le matériel de camping est replié, et entassé en vrac dans la voiture. En route pour le Var par le chemin des écoliers. Notre ami Jonathan et sa famille nous attendent de pied ferme.
Ses appels téléphoniques étaient de plus en plus pressants, il se languissait de nous retrouver. Déjà un an que nous lui avons promis de venir camper dans son jardin. Ce sera forcement un grand moment et nous sommes au moins tout aussi excités que lui.

13h28 – Mais avant, Sisteron nous invite à la pause déjeuner et nous permet de compléter notre guide des Salades en France. Rien d’exceptionnel, sauf celui de prendre son temps, de flâner, de s’émerveiller de tout et de rien … De trouver des gens sympas pour nous aider à coincer cette foutue remorque qui nous pourrit la vie depuis 48 heures.

16h16 – Les retrouvailles. Ce mot se suffit à lui seul. (Le campeur a aussi des secrets et sa pudeur). Sachez cependant que la température de l’eau était idéale et que si Jonathan claquait des dents, ce n’était que pour manifester sa joie, et le bonheur de partager cet instant.

La soirée fût tout simplement belle … mais ça on le savait déjà.

Dimanche 20 juillet

Le contraire de retrouvailles est séparation. Ce n’est pas le plus joli mot de langue française. Nous avons savouré chaque instant et pourtant il faut nous quitter pour certainement mieux nous retrouver. Nous allons installer notre campement sur les rives de la méditerranée pour quelques semaines afin de partager d’autres moments intenses où Jonathan, comme l’an dernier, sera des nôtres.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA11h59  – Nos espions nous informent par SMS : « La place est libre, le camping car n’est plus là » (avec photo à l’appui de notre emplacement). Le campeur est high tech

12h15  – Nous gravissons enfin les pentes qui mènent à notre repaire « RO22 » RO comme romarin et 22 comme 22 v’la les flics. Nous connaissons l’emplacement par cœur. 7 ans à la même adresse, à la même période. 7 ans que l’arbre est gravé à nos initiales. 7 ans que l’on peut aller ailleurs si l’on veut, quand on veut, mais aussi 7 ans de vie, de rires, de partage et d’amitié qui nous retiennent à cet emplacement.

12h16  – La caravane, notre Troussepinette, est déjà là. Nous l’apercevons au loin.

12h17  – Face au RO22, Y a embrouille. Ce n’est pas notre caravane, c’est une De Hann des Pays-bas.

12h18  – Allo ? Houston nous avons un problème !!

– Une caravane est bien livrée mais ce n’est pas la bonne, Allo Houston ? vous nous recevez ?
– Ici Houston, pas de problème. Certainement une confusion de notre part et des mauvaises coordonnées GPS (encore). Votre caravane est au BR04, BR comme bruyère, 04 comme vous voulez. Je répète votre caravane est au BR04, confirmez ?
– Allo Houston, négatif. Rien au BR04  
– Ici Houston, nous confirmons : Vous avez un problème. On vous rappelle.

14h24  – Houston nous envoie une première escouade censée effectuer l’inversion de caravanes  sauf que la notre n’est toujours pas arrivée.

14h25  – Allo Houston, ici escouade, la caravane que l’on devait échanger n’est pas là.

– Affirmatif Escouade, Vous deviez l’amener mais vous êtes partis sans. Venez la chercher.
– Ici Escouade, euh ? Comment dire ? Désolé ?

15h37  – Retour d’escouade avec notre Troussepinette. L’installation va enfin pouvoir commencer.

18h00  – Le camp de base est monté. Chez le campeur, cette étape est primordiale, il doit se sentir comme chez lui. Il a tout le confort, du verre à apéro au frigo pour les glaçons, en passant par la tonnelle pour déguster à l’ombre. Le campeur est donc futé, et l’installation est conçue pour s’adapter aux aléas du temps. Même une solution de repli est prévu en cas de mauvais temps.
A noter que si en Bretagne, la première averse peut faire fuir le campeur et l’obliger à rentrer chez lui très amer (et il le fait savoir). Dans le sud, le campeur attend 5 minutes puis reprend une activité normale. Le campeur de Bretagne est donc légèrement différent du campeur du Sud.

19h10  – Traditionnel pot d’accueil où l’on fait la bise à la moitié du camping et où l’on s’étonne que les enfants grandissent si vite.

23h34  – Extinction des paupières, journée épuisante.

Lundi 21 juillet – Fête nationale Belge

Au camping, tout événement est propice aux festivités. Cette journée tricolore (Noir, jaune et rouge) sera donc rythmée par des épreuves à réaliser en famille. Le campeur s’est s’adapter (je l’ai écrit plus haut), et si il veut jouer il se crée une famille. Un nouveau beau frère, des nièces jumelles et un futur neveu. Les twin powers

OLYMPUS DIGITAL CAMERA11h45  –  Dès le matin, nous sommes déjà très forts en observation et en fléchettes.

12h33  – Nous atomisons tout le monde aux jeux sur la plage (surtout le neveu et moi). Les jeux « je tourne autour d’un piquet », « je remplis un seau d’eau après avoir plongé dans l’eau » n’ont aucun secret pour nous. J’excelle dans l’art d’expliquer comment il faudrait faire. Chez les campeurs, il y a toujours un chef.  

15h36  – 37 sur 40 au quizz musical. C’est la déroute chez nos adversaires, on peut se permettre de zapper les épreuves de foot et de la piscine. Le campeur est stratège. Par contre, notre nouveau beau-frère confond encore vin rouge et rosé en dégustation à l’aveugle. (Pas sûr qu’on le garde dans la famille ?)

19h26  – On triomphe à la pétanque (surtout moi)

21h00  – Pause Bière saucisse frites en famille. C’est soirée Belge au cas où vous ne l’auriez pas compris.

22h34  – Le camping acclame leurs nouveaux champions. Notre nouveau neveu conclura cette journée par un mémorable : « C’était écrit depuis le début »

23h01  – On refait le monde avec les animateurs autour des bouteilles que l’on a gagnées (et surtout achetées). Le campeur est partageur.

Mardi 22 juillet

Les locaux ont annoncé qu’il ne ferait pas beau. Dans le sud, quand il ne fait pas beau : La température ne dépasse pas les 27°, l’eau atteint péniblement les 25° et le ciel bleu est légèrement voilé.Dans ces conditions extrêmes, le campeur s’adapte une nouvelle fois.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA8h29  – Il scrute le ciel et confirme qu’effectivement il ne fait pas beau.

10h01  – Ce sera piscine avec un peu de lecture.

12h03  – Rosé bien frais pour se remonter le moral d’une matinée aussi maussade, à glander autour du bassin dans un transat.

14h14  – Sieste sur la plage, mais inquiet. Le temps tourne si vite.

19h03  – Rosé grillade

21h05  – Concours de pétanque

Finalement, on ne s’en sort pas trop mal, il aurait pu neiger.
Ah le Sud, c’est plus ce que c’était.
 

 

 

Mercredi 23 juillet

Aujourd’hui nous étions aux aguets, euh pardon de passage à Agay (comprenne qui pourra).
Le campeur est curieux. Voilà des années qu’il assiste à ce même spectacle : les roches rouges du massif de l’Esterel se jettent dans l’eau turquoise de la méditerranée. Est-ce que ça fait du violet dans l’eau ? D’où peut-être la couleur des méduses ?

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6h30  – le campeur sait être matinal pour mieux résoudre les intrigues.

9h11  – L’office du tourisme ouvre dans 20 minutes, Tiens on va faire un petit tour puis on revient récupérer un plan de la ville et des randonnées.

12h32  – Après 3 heures de randonnée sur le sentier du littoral, l’office du tourisme est enfin ouvert, il va pouvoir nous renseigner sur les randonnées possibles et nous pourrons ainsi passer aux choses sérieuses.

13h24  – Pan bagnat sur la plage et verre de rosé. Le snack est face au ponton, et l’adresse est à retenir.

14h01  – Il parait que je dors comme un bébé. C’est ce que Sandrine m’a raconté à mon réveil après avoir vu toute la colonie des 5/7 ans défiler pour contempler mon sommeil profond.
« Il dort comme un bébé, il dort comme un bébé »

16h03  – Ascension du Pic Roux. Très belle rando pour découvrir le littoral vu d’en haut. Contrairement aux idées reçues, le rouge et le bleu ne se mélangent pas, l’origine de la couleur des méduses est donc ailleurs.

18h05  – Le campeur est samaritain. Deux couples de randonneurs perdus, exténués et assoiffés acceptent avec bonheur notre aide. Nous les déposerons à leur voiture garée à l’opposé du massif.

19h07  – Cocktail sans alcool sur la plage. Il faut savoir récompenser les efforts de Sandrine à vaincre ses peurs.

22h05  – Retour au campement. La route qui longe le littoral est déserte. Les juillettistes sont déjà partis ou ne sont pas venus. Tout est étrangement calme et c’est fort agréable.

Jeudi 24 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERAHeures après heures, nous glissons doucement dans notre rythme de campeur. Nos soirées s’animent au fil des retrouvailles, la grasse matinée dans la Trouspinette s’éternise aussi un peu plus.
Le réveil est cependant une période de la journée que j’apprécie le plus. Alors que le camping est encore endormi, que la température est encore douce, il est agréable de se réveiller au pied de notre majestueux pin parasol. L’an dernier encore, il n’était pas rare de voir un écureuil bondir d’arbres en arbres, puis courir sur la prise d’eau, franchir notre barbecue d’un bond pour aller faire ses réserves de nourriture un peu plus bas.

Pendant que la Bialetti clapote l’odeur du café, je termine « complètement cramé » de Gilles Legardinier. J’aime beaucoup la sagesse d’Andrew Blake, son flegme britannique, sa façon d’essayer de donner un nouveau sens à sa vie. C’est le roman parfait pour débuter les vacances.
Notre emplacement est situé à mi hauteur du camping 5 étoiles, suffisamment haut et éloigné des zones ludiques pour apprécier le calme du matin mais proche de la sortie pour fuir en cas d’incendie (C’est du vécu). Il offre une magnifique vue sur le toit du mobil-home en contre bas assommé quotidiennement par le prunier qui le domine.

Notre campement se situe également au même niveau d’un bloc sanitaire. Là encore, espacé d’une distance satisfaisante pour éviter le brouhaha des périodes d’affluences mais pas trop éloigné évitant ainsi le pas de course en cas d’urgence.
Désormais, le modernisme des campings n’offre plus le défilé du matin rouleau à la main, et le salut un peu gêné du campeur qui va se soulager.
Aujourd’hui, vous devez êtes plus attentifs au comportement de votre interlocuteur que vous avez stoppé dans son élan (il vient de plus loin). S’il sautille, c’est qu’il a urgence et mieux vaut reprendre la conversation à son retour.
Aujourd’hui, ce fût encore une journée de mauvais temps comme mardi dernier. Une nouvelle fois, dépités, nous avons alterné piscine, mer, plage, transat mais aussi répétition du spectacle de vendredi.

En quoi serons-nous déguisés ? Demain vous le saurez peut-être.

Vendredi 25 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERAVous l’avez peut-être remarqué, mais la journée précédente manque de chronologie. En effet, depuis une semaine, l’heure et les minutes deviennent une vague notion pour le campeur. Sa vie se mène désormais au gré de ses envies. To plage or not to plage ? What is the question ?
Les jours se suivent et inlassablement se ressemblent.

Astuce du jour
D’ailleurs, afin de rester connecté un tant soit peu avec le monde réel, j’ai mis au point un sablier. J’ai entassé dans ma valise autant de tee-shirt que de jour de vacances, et chaque soir je place le vêtement porté dans un sac à linge sale. Quand la valise sera vide, il sera temps de rentrer.

Il y a pourtant une journée qui déroge à cette règle, où la ponctualité est impérative : Le jour du spectacle.

C’est donc aujourd’hui que nous allons une nouvelle fois, enfiler nos habits de lumière dans une mise en scène réglée aux millimètres (ou presque) pour le plaisir de tous et surtout du notre.

Le grand chef des animateurs alias Mimi, a depuis la veille lancé le rappel des anciens. Notre présence est souhaitée voire quasi impérative.

La générale est programmée à 15 heures pour un spectacle à 21h10 précises, et perturbent quelque peu nos mauvaises habitudes.
120 campeurs de 5 à 70 ans vont défiler pendant plus d’une heure sur des chorégraphies précises, techniques où l’approximation n’a pas sa place.
Nous travaillons alors sans relâche dans un amphi surchauffé, répétant encore et encore les pas, les placements, le texte …
Tout doit être parfait, il en va de notre carrière d’acteur éphémère.

Sur « l’indien » de Gilbert Bécaud, je serai un indien anonyme perdu dans New York, avant de retrouver mes frères et d’être à nouveau fiers d’arborer nos couleurs de la révolte.
« Indiens mes frères, Ils ont brûlé nos terres, José avec nous !!! »

Sandrine sera présidente des états unis d’Amérique (John Fitzgerald Kennedy) et échappera à la mort. Par contre, Rockefeller morflera d’une flèche dans l’œil mais sera surement sauvé par Zorro.
Et oui messieurs dames, c’est un spectacle complet avec cascade, du sang, de l’amour, de la rage, mais surtout une folle envie de s’amuser, de délirer.
Alors venez nombreux ce soir, saluer la performance de ces campeurs de l’extrême.
L’entrée est gratuite et c’est ce soir pour une représentation unique (En effet, nous ne sommes pas sûrs que Romain lancé depuis un bulding en flamme avec une flèche dans l’œil, réussisse à retomber sur les matelas placés en contrebas pour amortir sa chute).

Campeur est un métier dangereux.

Samedi 26 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe samedi aurait du être un jour normal de départs-arrivées. Un jour sans animateurs mais où les activités sont bien présentes. Un jour, où les barrières du camping aspirent les nouveaux campeurs et recyclent les anciens. (Notre jour viendra). Les marteaux résonnent ici et là sur les sardines qui sont surement trop serrées depuis l’an dernier dans leur boite.

C’est aussi le jour, où en bon campeur, on prête volontiers un coup de main à son nouveau voisin qui manœuvre sa caravane en pestant pour la placer idéalement, ou qui galère avec son auvent, sa tente, …
Ou celui qui libère enfin ses gamins répétant à tue-tête depuis la veille : C’est quand qu’on arrive ?

Saurait pu donc être un jour normal si nos alsaciens ne nous avaient pas envoyé un SOS. « Nous sommes en panne à 100 kms ».
La chaine se met en place, le Breton et sa puissante voiture flanqué d’un jurassien va chercher la caravane, le parisien et sa remorque va chercher les naufragés et leurs effets …
Et comme si de rien n’était, comme un jour normal d’arrivée-départ, tout le monde se retrouve autour du rosé du soir, espoir.

Dimanche 27 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERA– Tu fais quoi comme job ?
– Je suis machiniste sur le réseau Mistral
– Ah, tu conduis un bus ?
– Pas tout à fait, je suis en tongs, bermuda et polo gris estampillé « Mistral ». Protégé de lunettes de soleil, je pilote les navettes maritimes entre Toulon, Saint-Mandrier ou La Seyne.
La vie est belle au Mistral (Comprenne qui pourra), et je crois qu’il a pire comme boulot, non ?

Vous l’avez peut-être deviné, nous avons quitté une nouvelle fois notre prison dorée, pour aller voir si ailleurs, l’eau est plus bleue et la prairie est plus verte (ça, c’est mon côté indien).

Contrairement aux idées reçues, le campeur n’hésite pas à s’aventurer au-delà des barrières du camping, pour s’assurer régulièrement qu’il a élu domicile dans le meilleur camp du monde et des environs. Il en va de sa réputation.
Et si par le plus grand des hasards, la perle rare existait, il déménagerait illico.

Notre escapade dominicale, nous a donc menés dans un rade à l’ombre de Mayol. (Si j’ « aurai » su j’aurai venu la semaine prochaine, ou la semaine suivante pour voir mes rouges et noirs, ou les ciels et blancs affronter ce qui se fait de mieux en matière de rugby en ce moment).

Attirés par la voix de Sylvie Vartan, nous avons ensuite migré vers l’ouest, pour terminer la soirée entre amis à Bandol. Seule station balnéaire où nous avons rencontré à ce jour, des soucis de stationnement. C’est l’effet Var Temps. (Stéphane De Groodt sort de ce corps).

Après une dernière crêpe Grand-Marnier , direction dodo. Je hais mes vacances, et vous ?

Lundi 28 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe terrain pétanque du camping est certainement le lieu emblématique pour rencontrer des personnages hauts en couleurs. Même dans une vie antérieure, je me suis toujours approché de ce rectangle parfaitement lisse et délimité pour regarder, écouter et savourer.
On n’est jamais loin de Pagnol. Les novices, les pros, les passionnés, les poètes viennent s’y défier amicalement avec le verbe toujours facile.
Toutes les parties se déroulent dans le plus grand respect de chacun, mais la taquinerie anime souvent les mènes. Bien sûr, un con restera toujours un con, même avec les boules dans les mains et il n’est pas rare d’en croiser de très beaux spécimens. La nature est ainsi faîte.

Il y a encore quelques temps notre camping était encore capable d’organiser des tournois avec plus 200 participants, c’était l’événement de la semaine où chacun se préparait secrètement et nourrissait l’ambition de bien figurer au palmarès.
La récompense suprême était d’être inviter à gravir le podium dans un amphi archi comble et de repartir avec quelques munitions rosées.

Ce temps semble révolu, mais année après année, le plaisir de se retrouver est resté intact. Les anciens donnent rendez-vous chaque soir à 17h30 à tous ceux qui souhaitent découvrir cet univers où règne la bonne humeur. On parle du temps, de pétanque, de pêche, des enfants et petits enfants qui grandissent et qui ne vont pas tarder à venir grossir le groupe. On se partage les filons du moment et l’on se satisfait que nos santés respectives puissent encore et toujours nous réunir sous ce beau ciel azur.
On transgresse aussi parfois les règles pour que tout le monde puisse jouer, pour que chacun puisse avoir sa part de bonheur. Parfois 4 contre 4, les 16 boules qui s’amassent près du petit donnent alors lieu à de grandes discussions pour savoir qui joue avec qui ?

Hier, nous avons retrouvé l’inoxydable Gaby, peut-être 80 printemps cette année et toujours l’œil vif d’un redoutable compétiteur.
Hier, la chance veillait sur nous, et nous l’avons battu deux fois très sèchement. Malgré le bisou de Sandrine, il aurait aimé en découdre une nouvelle fois pour ne pas rester sur cet échec.
En partant, il nous a souhaité une bonne soirée, mais aussi promis d’un clin d’œil que sa vengeance sera terrible et que nous serons sévèrement sanctionnés.

Mardi 29 juillet

OLYMPUS DIGITAL CAMERAVoilà maintenant près de 10 jours qu’il nous toise du haut de son promontoire. Nous défiant du regard avec son œil lumineux. « Même pas Cap » semble t-il nous dire.
Si chaque année, à peine installés, nous nous précipitons à son assaut, nous nous sommes jusqu’à là, laissés désirés.
Prétextant mille excuses bidons, pour repousser l’instant. Il est tard, il fait chaud, j’ai pas de gourde, je suis fatigué, il est où le cardio ? Faut aller faire les courses …Bref, pas de motivation.

Mais ce matin, les conditions semblent idéales. Après un petit déjeuner frugal, il est temps de chausser les running et d’aller enfin trottiner un peu.

Un peu plus de 5km aller-retour presqu’à fond, à la limite du vomissement et de la syncope, c’est la règle du jeu depuis 8 ans.
De la borne incendie à l’enceinte du phare de Camarat. Même rituel, même sentiment de liberté et d’apprécier ce luxe de courir sur terrain aussi splendide. Les souvenirs ressurgissent et ce parcours semble mémorisé à vie.

Les derniers hectomètres se font à l’arrache pour grappiller quelques secondes et se sentir aussi jeune que l’an dernier. Dieu que c’est dur !!!

La grille est proche et le verdict est implacable. Le poids des ans et du gras font leur œuvre au fil du temps … Mais l’important n’est-il pas d’être encore capable de dompter cette montée ?

Le retour se fera plus tranquille en compagnie de Sandrine. Nous prenons le temps de dominer la plage de Pampelonne : Notre prochaine étape pour une sieste bien méritée.

 

Mercredi 30 juillet

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Je ne sais s’il existe une tenue vestimentaire type « campeur », mais ici, tout le monde semble avoir adopté le maillot de bain pour déambuler dans les allées. Cette année, et aussi les précédentes, il se porte court, parfois moulant, mais aussi large version short ou bermuda.
Un tee-shirt vient parfois compléter la tenue et surtout couvrir le muscle abdominal. Le tout est très souvent surmonté d’un couvre-chef façon chapeau de paille et se déplace sur des tongs. Bien sûr, depuis le titre champion du monde de football, l’allemand se distingue avec ses birks. (Sorte de panzer tongs indestructibles)
Chez la gente féminine, le style est plus varié. Du 2 pièces au mono, de la robe au paréo, un rien les habille et un simple regard les déshabille.

Mais ces tenues estivales ne font pas oublier la dure réalité du quotidien. En effet quand vous rentrez chez vous après une longue journée de travail et après avoir lancé le fameux « Je suis rentré chérie », vous videz instinctivement vos poches dans le vide poche le plus proche. Le tiroir de la commande, la table de l’entrée, la table basse du salon près de la télécommande et du décapsuleur … Bref n’importe où !!
Mais en camping, qu’en est-il ?

Nous avons élu l’évier de la caravane comme réceptacle du contenu des poches que l’on n’a pas.

– Elles sont les clefs ? Dans l’évier !
– Mes lunettes ? Dans l’évier
– La crème à bronzer ? Dans l’évier !

Bref, tout ce qui utile est dans l’évier de notre caravane, sauf de l’eau. Je me demande si on n’aurait pas du acheter un évier plus grand plutôt qu’une caravane.

Jeudi 31 juillet

Scotché, hypnotisé …C’est l’impression que la petite a laissé.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAVoilà, près d’une demi-heure que l’on fait les zouaves sur un medley de Pierre Perret, nous préparons le spectacle de demain, sur les airs des jolies colonies de vacances, tonton Cristobal, … Bref un joyeux bordel organisé par l’animateur en chef où l’esprit reste le même année après année. « Ne surtout pas se prendre au sérieux ».
 
La répète est finie pour les adultes et Mimi distribue les textes à apprendre pour demain Pour moi ce sera « Parait qu’on a tous le typhus, on a le pétrus tout boutonneux, et le soir avant de se mettre au pieu, on compte à sui qui en aura le plus » et les mimes qui vont avec.
Dans les gradins, le groupe est encore dissipé, joyeux, hilare quand les 4 gamines prennent à l’heure tour place sur scène. Elles ne dépassent pas les 13 ans mais déjà leur échauffement nous avait interpelé. On devine beaucoup de sérieux et l’on pressent déjà qu’il va se passer quelque chose.

Quand la musique commence, Mimi continue son monologue, distribue les derniers rôles et consignes mais tous regardent ailleurs, la petite. Au milieu de ses 3 copines, elle dégage ce petit truc indescriptible qui sublime et que tout le monde remarque.
Tout parait si simple pour cette petite gymnaste où la comparaison à Nadia Comaneci nous semble évidente.

Elles enchainent les figures sur someone Like you d’Adèle. Leur numéro est tout simplement splendide et nous arrache des applaudissements et des encouragements mérités.

Même Mimi, baroudeur des clubs Med, est subjugué et modifie légèrement le déroulement. Elles clôtureront le spectacle, personne ne souhaitant passer après leur prestation.
 
Elle nous a confié un peu plus tard qu’elle était au pôle France depuis 2ans et qu’elle vient de terminer 5ème au championnat de France.

J’aime le camping pour la diversité des talents qui viennent y séjourner en toute simplicité, pour le brassage social même si avec le changement de gamme de certains campings cela devient de moins en moins vrai.

 

Vendredi 1 aout

C’est le début du grand rush. Le choc titanesque entre les juillettistes et les aoutiens qui se croisent sur les tronçons d’autoroutes et s’accumulent aux barrières de péage.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAMais c’est aussi le jour J où le clan va enfin se rassembler pour la semaine la plus folle de l’année. Tous répondent à l’appel surpuissant et viennent se réfugier à l’ombre du grand menhir breton.
Sur un air varois bien connu

Ah vous les terribles vacanciers du Menhir-Menhir
Qui descendez des montagnes vers la mer
Soyez prudents sur la route

 

 

Menhir-Menhir

Avec vos femmes, enfants et votre barda
Je vous attends à la plage avec un rosé pailleté
Menhir Menhir
Vous terribles vacanciers du menhir menhir poussez notre terrible cri de guerre
Rosé
J’ai dit terrible cri de guerre
Soleil
Parce que Menhir
Rosé
Parce que Menhir
Soleil
Parce que Menhir
Ros’ et Soleil

La semaine s’annonce compliquée

Samedi 2 aout

OLYMPUS DIGITAL CAMERAJe crois que je vais en réjouir quelques uns quand je vais vous annoncer qu’il a plu sur notre petit paradis. Un truc de ouf, un acharnement d’une rare violence, une pluie discontinue à faire pâlir un breton.
Tout cela est certainement dû au réchauffement de la planète, aux gaz machin truc chose qui trouent là là et ailleurs aussi …
Bref, il faut se mobiliser afin que ces averses ne viennent plus gâcher notre sommeil.

En effet, vers 4h56 (je le sais car j’ai regardé ma montre), les premières gouttes sont tombées, une vraie chute du haut du ciel, remplies d’eau tout ça tout ça et ont commencé à se fracasser sur le sol (Ploc, et reploc comme dans les films bretons et normands).
N’écoutant que mon courage, je suis sorti de mon lit en slip (comme superman) et j’ai sauvé les serviettes d’une noyade assurée.

Il m’a fallu 3mn pour tout mettre à l’abri (je le sais car j’ai regardé encore ma montre) et la pluie s’est arrêtée. Quand je vous disais que c’était un truc de ouf.

Après cet effort intense, j’ai repris une activité normale, je suis retourné au lit jusqu’à 9heures. Le climat breton, ça fatigue.

Après, on s’est baladé à St-Tropez, récupéré les enfants, allé à la plage .
Heureusement qu’il a plu, sinon j’avais rien d’intéressant à vous dire.

Dimanche 3 aout

Entre deux baignades, trois apéritifs et une partie de pétanque, il existe aussi une autre activité incontournable de campeur : La bouffe (Beinh oui, avec toute l’énergie dépensée quotidiennement, faut bien s’alimenter)

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe campeur est très soucieux de son physique d’apollon. Il n’a qu’un muscle à surveiller, et il tente de bien le faire. Il surveille donc son alimentation et s’astreint à un régime strict.

Le petit déjeuner est souvent frugal. En effet, en cas de petit déjeuner trop copieux, il est difficile de le concilier avec une activité intense du type transat, ou lecture de Var matin.
L’acuité visuelle pour déchiffrer les symboles sur papier, ou pour mater les maillots de bains des filles nécessite une concentration extrême plus facile avec un estomac peu chargé.

Le déjeuner est quant à lui orienté sucre lent. Le campeur varie entre salade de pâtes, salade de pâtes et parfois un peu de fantaisie avec une salade de pâtes.

Le goûter : Le campeur ne goûte pas, il joue aux boules

Le dîner : Après l’apéro cacahuète, cajoux, saucissons secs, le tout allégé et bio, le campeur s’autorise quelques écarts : Chipos aux herbes avec chips, marinade de poulet avec des patates, fondue jurassienne avec du vrai fromage et du vin blanc …

En général, avant d’aller se coucher, le campeur se promet que demain matin, aux aurores, il ira courir, ou pas.

Merci à nos chers diététiciens jurassiens de prendre aussi bien soin de notre ligne et de cette agréable soirée entre amis.

Lundi 4 aout

Les plus anciens vous diront qu’elle existe depuis la nuit des temps et pourtant de récentes recherches, nous permettent d’affirmer qu’elle ne date de quelques années, 7 ans, 8 tout au plus.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACette manifestation est née dans le cerveau dégénéré de campeurs qui s’ennuyaient ferme sur leur emplacement, et son succès est du à d’autres cerveaux tout autant dégénérés, furieux de participer, de s’ennivrer jusqu’à plus soif, de danser jusqu’au bout de la nuit, et de parfois nager avec les méduses.

Au fil du temps, elle est devenue la soirée incontournable de toute la côte d’Azur, du monde, de France et surtout de Pampelonne. La date est secrète, et n’est dévoilée qu’au dernier moment. Seuls les initiés après avoir répondu aux critères de sélection drastiques peuvent participer. Le lieu est toujours le même. A Gauche en sortant, puis à droite, puis deux fois à gauche.

Chaque année le même rituel s’y reproduit avec cependant des évolutions notables depuis l’origine, amplifiant ainsi le succès indéniable de cet événement.
La première règle est d’être vêtu de blanc. Certains se sont laissés aller parfois à quelques fantaisies colorées et ont été immédiatement repérés.

L’idéal est ensuite, d’arriver à l’heure. La ponctualité (surtout pour nous) est essentielle. Ni trop tôt, ni trop tard. Le moment choisi est une plage qui se vide où les couleurs sont sublimés par un soleil couchant. C’est juste beau, ça ne se raconte pas, il faut y être pour comprendre et admirer.

Vient l’heure de l’apéritif. Attention danger !!
Pendant un an, chacun a sélectionné, perfectionné sa boisson favorite et la propose enfin à la dégustation. Imaginez une dizaine de spécialités régionales rassemblées sur 5m² et à portée de gobelet. Du blanc, du rosé, du doux, du brut, Y a d’la pomme ? Y’en a aussi …Je connais une polonaise qui …
Heureusement, cette orgie de boissons s’accompagne des meilleures salades, d’un barbecue pour tenter d’éponger les rares excès.

Depuis 2 ans, l’invention de l’électricité a considérablement modifié les fins de soirée. Les jeux de plage qui se terminaient une fois sur deux par un bain de minuit, ont désormais laissé place à un dance floor orchestré par DJ Pat et s’achève par un bain de minuit. La nuance est subtile et mérite d’être signalée.

Il n’y a pas de limite horaire, sauf celle imposée par la fatigue (ou l’abus de breuvage exotique). Y a d’la pomme ? non, t’as tout bu !!!

Aujourd’hui, lundi 4 aout avait lieu quelque part dans le Var, la nième soirée blanche organisée par des campeurs pour des campeurs.
Prochain rendez-vous : encore tenu secret mais je vous donne un indice : C’est dans environ 365 jours.

 

Mardi 5 aout

OLYMPUS DIGITAL CAMERAComme lors du tour de France, ce mardi est une journée de repos. Elle tombe à point nommé car la soirée blanche de la veille a laissé des traces dans l’organisme, et les prochaines étapes s’annoncent toutes aussi redoutables.
Tout campeur « professionnel » est comme un cycliste en compétition. Aux ordres de son coach, il met à profit les phases de récupération pour réviser ses gammes et affiner les prochaines stratégies. Un bon tour de France n’est pas forcement synonyme de victoire finale mais plutôt d’étapes réussies.
Un programme « type » se compose donc généralement d’une série de transat-piscine le matin, suivie d’une série de plage-parasol l’après-midi puis quelques lancers de boules le soir. Quelques variantes proposent de remplacer avantageusement les exercices de l’après midi par une sieste crapuleuse ou non dans la caravane (Attention, il est recommandé de réaliser ces enchainements sous contrôle médical avec un cardio-fréquence mètre à l’appui. En effet, il n’est pas recommandé de travailler la VMA pendant une phase de relâchement).

Tous ces exercices simples permettent à l’organisme de se régénérer, d’évacuer le stress des journées passées de compétition et d’être dans les meilleures conditions pour disputer le final.

Cette journée particulière donne aussi l’occasion d’observer le niveau des adversaires, de mesurer leur niveau de fatigue. Il faut toujours se méfier des jeunes grimpeurs ou des vieux briscards baroudeurs, jamais vainqueurs mais toujours placés.

Oui, je sais, aujourd’hui, cette chronique ressemble à du grand n’importe quoi, mais n’oubliez pas que c’est une journée de repos, même pour les « chro-niqueurs »

Mercredi 6 aout

Malgré un planning surchargé, le campeur n’oublie pas d’être charitable. Le mercredi 6 aout est la journée nationale « adoptez un DJ ». Vous savez, ces petits êtres aux couleurs fluo qui se baladent constamment avec un casque sur les oreilles en hochant la tête et reconnaissables entre mille à leur petit cri : Chtin, boum, chtin Boum ….
(Et parfois en poulet)

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPendant la période estivale, la plupart migre sur le littoral pour enflammer le dance floor, les bals à papa, à maman, à tata et aussi les soirées torrides sur le sable chaud.
Mais tous ne connaissent pas la réussite de Bob ou de Jean et certains se contentent de n’enflammer que des sourcils, à défaut de chipos et de merguez.

Donc, dans leur grande bonté, aujourd’hui les campeurs ont adopté pour la journée « DJ Pat ».
Nouveau cinquantenaire, il est important avant toute chose, de vérifier la santé de votre DJ avant de le remplacer dans son élément.
Vérifiez son succès auprès des filles sur la plage.
Vérifiez qu’il soit étanche à l’eau de mer, sait-on jamais ?
Vérifiez qu’il puisse éventuellement envisager une reconversion dans le lancer de boules. Sait-on jamais ?
Enfin, « fête » lui plaisir.

Emmenez le dans son royaume « Le lounge », lieu de perdition réputé de la côte varoise, où le mâle quinqua vient s’abreuver et la couguar chasser.
N’hésitez pas à humidifier régulièrement son poil soyeux à grands coups de rosé, de bières, de shooters, le tout bien frappé de glace non pilée.

Observez alors son évolution, sa transformation.
D’abord timide, voire ému, le petit DJ va sortir de sa coquille puis prendre progressivement les manettes de la soirée.
Il suffit alors de le laisser agir jusqu’à minuit.

Finalement, ce tendre poulet nous a séduit, et d’un commun accord, nous avons décidé d’adopter définitivement le petit DJ Pat et son désormais célèbre slogan : Avec DJ Pat, les soirées s’enflamment.

PS :
Nous remercions la direction du Lounge de nous avoir confié leurs locaux et la responsabilité de l’animation. Ce petit retour dans les années 80 restera un must dans notre vie de campeur.

J’aimerais aussi souligner que la recette d’une soirée mémorable ne réside pas dans le choix des ingrédients mais uniquement dans la qualité des participants. Et là, on avait du lourd !!!
Année après année, notre groupe de campeurs s’enrichit de notre amitié. Et puis comme je suis le chroniqueur et que j’ai tous les droits, j’aime profiter de cette ambiance multi-générationnelle et surtout de tous ces instants partagés avec mes fils. 

Jeudi 7 aout

Il semblerait que l’origine du mot camping soit du latin campus qui veut dire ce qu’il veut dire et que le premier écrit sur le camping en France daterait de 1898.
OLYMPUS DIGITAL CAMERAEtant trop jeune pour connaître cette époque, et dans l’incapacité de vérifier ces informations, je vous demanderai pour une fois de me faire confiance, bien que cela n’ait aucune importance pour la suite de cette chronique.
Cette mise au point étant faite, je vous propose d’aborder les événements marquants de cette journée, mais avant j’aimerai encore ramener ma fraise sur un dernier point.
On me demande depuis quelque temps, « comment fais-tu pour écrire tous les jours ? d’avoir ces idées ?». La réponse est simple et je viens de vous en faire la démonstration.
(Voilà presque 10 lignes que vous lisez attentivement ceci, et que je tente de susciter votre intérêt uniquement en ne mentionnant qu’un mot latin et une date historique. Vous voyez c’est aussi facile de lire des conneries que des les écrire)
 
Plus sérieusement, savez-vous qu’il existe une coutume ancestrale qui a traversé les siècles (au moins 2) et qui perdure encore aujourd’hui dans tous les campings de France et de Navarre : Je veux parler de la transhumance des chaises.
Cette manifestation atypique dans les campings débute généralement avant le coucher du soleil, sitôt la dernière baignade ou la dernière partie de pétanque terminée.
Le principe est rudimentaire, et ne nécessite que quelques connaissances de base. En effet, il suffit de savoir déplacer les chaises d’un emplacement vers un autre enfin de communier avec son prochain. Lors des cérémonies plus importantes, la table est aussi un accessoire indispensable.

C’est une pratique quasi journalière, parfois biquotidienne. Il y a quelques années, nous avons côtoyé des vendéens qui communiaient jusqu’à deux fois par jour, midi et soir.
Cette ultra pratique nécessite cependant un entrainement adapté et des capacités physiques hors normes. Il faut être endurant pour pouvoir porter autant de chaises sur la tête en sillonnant les allées du camping à la recherche d’un nouvel asile, la chaleur et le relief du camping rendant parfois le parcours plus délicat encore.

Lors de cette migration, il n’est pas rare de croiser d’autres tribus animées par la même destination. Un simple salut de la main suffit car il ne faut pas perdre le fil de votre quête et en se laissant distraire. Vous aurez tout le temps de converser ultérieurement.

Une fois sur place, après parfois plus de 10 minutes d’errements (le camping est étendu), vos efforts seront enfin récompensés. Votre hôte vous servira le traditionnel apéro de bienvenu, généralement suivi d’un second.

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire au AR 43. Comme chaque année, de nombreuses colonies de campeurs du haut, du bas, et aussi de la terre du milieu sont venues en masse « s’échouer » le temps d’une soirée pour fêter dignement cet événement.

 

Vendredi 8 aout

Dicton du jour : A la Saint-Dominique, ne te plains pas si le soleil te pique.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAMer calme à peu agitée, vent faible à modéré, ciel bleu azur, soleil haut perché, le temps est idéal pour une croisière en mer. Le capitaine fracasse et son équipage sont fiers de nous inviter sur leur 8,50 bi moteurs de 225cv.
Pendant que le geek du groupe tente de jouer à Candy crush avec le GPS, nous prenons la direction de la baie d’Agay à mi chemin entre la baie des Saintes et la baie d’Halong où un mouillage au doigt sera éventuellement prévu près de la plage des calamars (Endroit connu seulement du capitaine et de son imaginaire).

La sortie du port Grimaud fût tranquille et les moteurs se mirent à rugir dès la dernière bouée des 5 nœuds passée.
La vigie Caterpillar pris alors son rôle très au sérieux pour rester figée et concentrée pendant toute la traversée.

Alors que tout le monde se prélasse sur le pont, et profite du spectacle des roches rouges qui se jettent dans une eau bleue, une déferlante vient quelque peu troubler la sérénité de notre capitaine.
Le capitaine fracasse, fidèle à sa réputation, déchire les vagues qui se présentent mais ne peut éviter n’inévitable : Le moussaillon Catherine, qui surveillait jusque là l’horizon, est projetée puis retombe brutalement sur le pont.

Le verdict est sans appel : vertèbre fissurée. Le capitaine n’écoutant que son courage, impose alors une baignade improvisée proche d’un ilot rocheux et une rasade de Get27 à tout l’équipage. Il fallait bien cela pour nous remettre de nos émotions.

Le retour fût plus tranquille, malgré les arabesques dessinées par le second du capitaine à l’entrée du port.

Bilan de la sortie : Tout le monde est ravi, pas de nourriture donnée aux poissons, des souvenirs plein la tête que l’on n’est pas prêt d’oublier (Surtout Catherine la courageuse).

Le campeur a parfois le pied marin ou pas.

Samedi 9 aout

OLYMPUS DIGITAL CAMERAJe l’ai déjà écrit précédemment, le campeur est aussi un fin gourmet. Si son quotidien culinaire est plutôt proche de la grillade et de la salade de crudités, il n’hésite pas, quand l’occasion se présente, à déguster la gastronomie locale comme une délicieuse bouillabaisse de l’occitan provençal, bolhabaissa, de bolh « ébullition » et abaissar « abaisser », en parlant du feu bien entendu. Les initiés savent qu’une consommation d’alcool excessive ou non maitrisée peut elle aussi, porter à ébullition avant d’abaisser le bonhomme.
(Remarquez une nouvelle fois cette note de culture générale du campeur qui est loin d’être con).

La recette est simple.
Entourez vous d’une vingtaine de convives (choisissez les plus vives que cons, c’est d’autant plus facile si vous avez lu le paragraphe de culture générale précédent)

Plongez alors le poisson dans un bouillon.
Portez à ébullition.
En attendant, dégustez des moules que vous aurez précédemment placées sur un lit d’épines de pin puis enflammé.

Arrosez vous de rosé, de vin d’orange (et pas de fleur d’oranger) ou encore d’anisette.

Laissez-vous mariner au soleil.
Chantez, riez, amusez-vous, …
Dégustez : La bouillabaisse est bien meilleure ainsi.

Dimanche 10 aout

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Je hais ce dimanche et les jours qui vont suivre. Mon fils est reparti hier, le deuxième le suivra demain. Ce matin, notre groupe est aussi sans capitaine, sans second, sans jurassien, …
C’est un peu comme si nous étions en boite de nuit et que l’on nous supprimait le son, on ne danse plus pareil.

Heureusement, Jonathan est venu nous apporter son énergie. Pour lui tous les instants aux Tournels sont magiques et il a raison. Sa joie et son bonheur d’être avec nous sont communicatifs et emportent tout.
Au programme de la journée, les 3 P (piscine, pétanque, pizzas). On plaisante, on se taquine quand il enfile sa couverture pour se transformer en Casimir de l’Ile aux enfants.
Nous sommes simplement heureux d’être là, ensemble.

J’aime ce dimanche et les jours qui vont suivre.

 

 

 

Lundi 11 aout

OLYMPUS DIGITAL CAMERANotre camping luxueux propose désormais des animations haut de gamme. Délaissant les distractions bon-enfants où les campeurs se donnaient en spectacle et n’hésitaient pas à se ridiculiser pour le rire et le meilleur, la direction du camping confie depuis quelques temps cette mission aux professionnels.
Après ABBA en tournée mondiale, où Björn et Benny ressemblaient plus à un duo de Chico des Gypsy king et Demis Roussos, Mickael Joseph Jackson (ça ne s’invente pas) nous proposait une démonstration de Moonwalk sur une bande son de Billy Jane.
Si techniquement notre ami Joseph maitrise son sujet, il n’y a pas de quoi enflammer les gradins. On regarde le spectacle comme une série TV qui ne laissera aucun souvenir et en regrettant le temps passé.

Je ne sais pas si c’était mieux avant, mais au moins, on s’amusait.

 

Mardi 12 aout

Notre quotidien est aujourd’hui envahi de gadgets électriques, électroniques, informatiques tous aussi indispensables qu’inutiles. Notre société de consommation crée chaque jour de nouveaux besoins essentiels, de nouvelles références et normes, et faibles, nous nous laissons tenter à coup sûr.

OLYMPUS DIGITAL CAMERASouvent, nous restons perplexes devant leur complexité d’usage et leur interaction, mais nous ne nous posons rarement la question : En ai-je vraiment besoin ? Est-ce que j’utilise pleinement les capacités du petit truc qui m’a couté un bras ?

Tout cela provoque des discussions enflammées autour du parasol, sur l’intérêt du 3G, du 4G, du futur 5G, du WIFI et de son inévitable successeur, du monde de la pomme, d’Android le petit robot ou celui de Bill.

Tout le monde est persuadé d’avoir fait le bon choix et de maitriser sa technologie au prix parfois de nuits blanches et d’aspirine.

Pas simple en effet, de s’adapter devant cette immensité technologique, et de la rendre simple et universelle. Même l’Europe de Bruxelles est incapable d’imposer un standard minimal sur son territoire, et notre voisin allemand était tout penaud avec sa prise « Deutsch Qualité » face à la « french touch ». Pas simple l’accès au courant électrique.

Pourtant, il y a un domaine, où nos politiques se sont mis d’accord, et où l’usage est le même partout, simple, efficace, et qui ne nécessite aucune notice traduite dans toutes les langues.

Je veux parler des toilettes du bloc sanitaire. L’utilisation est d’une redoutable simplicité et compréhensible du plus petit au plus grand, quelque soit le pays d’origine.
A croire que nos législateurs, normalisateurs ne s’accordent que pour nous faire chier ?

Pas de notice explicative papier mais seulement un distributeur de PQ. Pas de digicode pour bloquer la porte, uniquement un verrou rouge ou vert. Pas d’interrupteur électrique mais un détecteur de présence. Pas de réservoir petite ou grande commission mais un seul bouton poussoir inratable et toujours prêt (encore faut-il que certains aient le cerveau permettant d’actionner un tel dispositif, la propreté n’est également pas un standard européen)

Le campeur est patient et égal devant le bloc sanitaire de l’allée des « romarins », mais pas toujours.

Mercredi 13 aout

OLYMPUS DIGITAL CAMERARien de tel qu’une bonne averse d’orage pour tester l’étanchéité de la Troussepinette. Elle est vieille, elle est fatiguée, elle a bientôt 30 ans mais elle a résisté. Elle nous a abrités toute la matinée, comme son rôle de caravane l’exige. Lors de la dernière mésaventure de ce type, nous étions en tente et peu fiers, surtout quand j’ai percé sa carapace : C’était le déluge dans le salon, la salle à manger, la cuisine et les chambres … bref un grand moment de solitude, surtout pour moi avec mon manche à balais dans les mains.

Ces journées de mauvais temps sont aussi propices à la réflexion, au bilan de nos vacances merveilleuses, à tenter de se projeter dans le temps, de voir aussi plus loin que le bout de son nez et d’espérer s’offrir encore et encore des instants de bonheur aussi intenses et partagés.

Nous avons passé un super séjour aux Tournels, mais je crois malgré tout, que nous sommes à la fin d’un cycle. Et comme les grandes équipes de rugby, nous devons nous renouveler pour perdurer. Cette année plus que jamais, l’envie de changement nous taquine, de découvrir d’autres lieux, d’autres habitudes, d’autres délires et peut-être faire d’autres rencontres.

Cette année, notre curiosité nous a ouvert au moins deux nouvelles pistes à explorer, une escapade proche d’un grand lac de montagne, seuls tous les deux, et un nouveau camp proche, très proche de la grande bleue.

Ouais, un truc proche de Grimaud et de son port, un truc les pieds dans l’eau ou presque, que l’on pourrait partager avec nos enfants.
Un truc qui les pousserait une fois de plus à faire le chemin vers le Sud pour nous rejoindre.
Ces nouveaux projets nous interpellent, nous posent beaucoup de questions, notamment financières mais aussi concernant l’avenir de notre Troussepinette. Que faire de notre amie âgée de 30 ans ? Il se profile l’idée que nous viendrons peut-être passer quelques jours au RO22 pour s’assurer de sa santé … Enfin, nous verrons bien, l’hiver porte conseil.

Jeudi 14 aout (anticipation)

Après la pluie, le vent, ce sont les conditions presque idéales pour replier. Une journée pour tout tremper, une autre pour tout sécher. C’est vraiment bien le Var.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAJ’anticipe un petit peu dans la chronologie mais invariablement ces deux prochains jours se déroulent de la même façon, sauf imprévu.

Aujourd’hui, c’est la journée la plus redoutée du campeur, on range tout. Tout ce qui est descendu doit remonter sauf ce qui reste. Et tout ce qui était là doit rester sauf ce qui remonte.
La petite boite trouve alors sa place dans la moyenne, puis dans la grande puis dans le coffre sous la banquette.
Et ça ? On en fait quoi ? Garde le on ne sait jamais ?
Et ça ? Jette-le, on ne sait jamais ?

On déplie aussi la 2secondes qui nous abritera cette nuit.
Une fois l’emplacement débarrassé de notre passage, ou plus précisément quand tout est casé, calé dans la caravane et la remorque, nous prendrons la direction de la piscine, puis de la plage ou l’inverse.
Nous ferons aussi un passage aux boules, nous trainerons d’emplacements en emplacements pour se dire au revoir et se promettre de se revoir très vite.
Bref, on fait en une journée ce que l’on a fait en 4 semaines.

Le soir venu, un dernier restaurant romantique sur la plage, pour voir si nos yeux pétillent en évoquant notre séjour.
Selon l’horaire, nous ferons peut-être un dernier détour autour de l’amphithéâtre pour les adieux, les échanges de numéros téléphone, de comptes facebook, d’émail … (Je vous l’ai déjà dit, le campeur est un geek)

Bonne nuit à demain, la journée commencera tôt.

Vendredi 15 aout (anticipation)

OLYMPUS DIGITAL CAMERA5h30  – Debout
5h45  – Douches
5h55  – Tente repliée, remorque accrochée
6h00  – Franchir les barrières du camping, glisser la carte magnétique dans la boite. Snif.
6h05  – P****, qu’elle est belle cette baie avec ses couleurs, et l’Esterel au loin, dernière photo, re snif
6h15  – Waouh !! Qu’il est beau ce village perché de Ramatuelle avec ses couleurs matinales. Re dernière photo, re re snif.
6h25  – Les prairies de la mer. Jamais, jamais on ne viendra là. Sauf l’an prochain, peut-être ?
Il n’y a que les ânes qui ne changent pas d’avis.
6h30  – On longe la baie de St Maxime. Waouh, qu’elle est belle cette baie avec ses couleurs matinales et l’Esterel au loin. Re re dernière photo, et re re re snif.
6h35 – Direction Le Muy et son échangeur autoroutier. Waouh, qu’il est laid cette échangeur avec ses couleurs matinales, loin de la baie et de l’Esterel. Sandrine est concentrée sur cette route en lacet. Heureusement qu’elle a le ventre vide, sinon elle vomirait.

7h30  – Petit déjeuner quelques part entre Ramatuelle et Paris. Y a une année, il pleuvait déjà.

13h00  – On sort de l’autoroute pour un déjeuner en Saône et loir, même Mac Do, puis même sieste au bord du lac.

17h00  – On ressort de l’autoroute pour une détente auprès d’un lac en Bourgogne
Le soir – Arrivée à Plaisir. On met un pull, des chaussettes, une parka, un bonnet et on décharge la voiture et la remorque. On se vautre dans le fauteuil, on allume la télé, on lit le courrier.

Demain sera un autre jour. J’ai très envie de changer de boulot et il ne faudra pas me taquiner, lundi.

Voilà, fin des chroniques du campeur 2014 (Y en aura peut-être en 2015, non j’déconne les grincheux). Pour les autres, le tout sera relu, surement un peu corrigé, agrémenté de quelques photos et publié sur notre blog. J’espère que nos aventures vous ont plus, qu’elles vous ont peut-être tirés un léger rictus, un soupir, une réaction, une érection (faut pas exagérer, non plus)  …
Vos émotions sont importantes, c’est la preuve que vous êtes vivant et c’est plutôt bon signe.
Aimez la vie, amusez vous de tout, de rien, partagez ou non mais surtout bougez vous le cul. Y a rien à la télé ce soir.

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