J’ai changé de doudou … enfin presque
Pas facile d’avouer à 49 ans et des poussières, ses faiblesses. Voilà, je me lance … J’ai un doudou , un nin-nin, …
Vous savez ce petit bout de quelque chose qui rassure, qui vous rend plus fort et vous protège. Ce lien affectif indispensable que vous baladez partout.
Oui, je l’avoue donc aujourd’hui, j’ai un doudou avec qui j’ai partagé toutes mes aventures, une polaire de chez Décathlon, légère et chaude, douce et résistante.
Nous avons tout vécu ensemble, des grandes balades dans la nuit et le froid à la recherche de balises, aux traversées de rivières, de fossés ou de buissons épais et hostiles.
Il me protégeait du froid, était mon oreiller improvisé lors de bivouac et même d’essuie-pieds quand j’oubliais la serviette. Il me réchauffait autant que je veillais sur lui, le protégeant parfois de l’humidité, en le glissant dans une poche plastique dans le fond du sac.
Aujourd’hui, il porte les nombreuses cicatrices de nos 10 ans de complicité, et Maman Sandrine m’a plusieurs fois fait la remarque
– t’es un grand maintenant mon chéri, il faudrait que …
– NON !!! pas question de toucher à un cheveu de mon doudou.
Pourtant, il faut se faire une raison, il vieillit un peu, juste un peu. J’ai bien tenté de lui donner une seconde vie, un second souffle.
Un trombone pour renforcer la fermeture, un écusson pour cacher les trous…
Et nous voilà repartis. Cela suffit à notre bonheur. Mon pote et moi sommes heureux ainsi, lui avec nos accros et moi avec nos souvenirs.
3 novembre, foutu jour.
C’est mon anniversaire, le jour maudit où l’on reçoit des cadeaux
Surprise mon chéri . Voilà un nouveau doudou.
Là, maman Sandrine a tapé fort.
Regarde, tout pareil que ton doudou mais en mieux.
Même textile tout doux et bien chaud mais pas trop.
Même couleur avec un peu de vert ici et là pour mieux le retrouver dans tes affaires pas rangées (message subliminal)
Regarde la fermeture, hop, et hop, ça s’ouvre et ça se ferme … tu n’auras plus froid au cou.
Et là regarde mon chéri, une petite poche pour mettre ton 4 heures. L’autre n’en avait pas.
Et là regarde .
Regarde ce dos. « DOMI » « www.fan2taz. fr ».
C’est ton doudou, c’est marqué dessus. Personne ne pourra te le prendre.
Ouais !!! Sur l’autre y avait pas mon nom, et personne ne me l’aurait pris !!! Y z’avaient pas intérêt.
Devant l’insistance de maman, j’ai enfoui Doudou (le vrai) dans mes affaires pas rangées. Il est ainsi caché, tapis, à l’abri de ces mains qui veulent me l’arracher.
Quant au nouveau, tu vas voir, je ne suis pas un mec facile, je vais t’emmener à la marche nordique et t’as intérêt à un être bon …
A bientôt pour la suite.
Domi, tu as raison et seras accompagné dans ton noble combat.. Honte à celle (la belle Sandrine) par qui le doudou devrait être mis au rancart. Le doudou doit être aimé, caressé, choyé, entretenu, recousu, suturé, réparé, rénové, mais le doudou doit vivre.
Mon épouse, avec qui je viens d’évoquer ton histoire, s’associe à ta douleur et n’admet pas que l’on puisse changer de doudou. Mais elle s’appelle Doudou, alors on peut la comprendre.
Je t’embrasse
OOOh Domi.. Un joli hommage à ton doudou… 😉
alors prochaine étape mon petit domi c’est la lettre au Père Noël !!! trop joli texte dom, tu grandis…. bisous à tous les 2
Je t’envie. T’as vraiment de la chance. Moi j’ai une polaire the north face avec 3C dessus qui veulent rien dire. elle est toute fine, même pas douce et y’a même pas de bras pffffff. Il faut que tu lui parles à ton doudou il doit être triste d’être enfermé sous le tas pendant que tu t’éclates avec le nouveau. Faut lui dire que jamais personne ne prendra sa place. Sinon il pourrait bien… Non… je ne voudrais pas être de mauvais augure… PArle lui.
(Je serai maman sandrine je serais pas fier… Elle dirait quoi elle si son homme la foutait dans un vieux coin pour prendre une plus jeune, une plus belle, une plus chaude, une moins frippée hein ? Une qui sent la fraîcheur du printemps et pas l’humus de l’automne. Elle dirait quoi ?)
Billet léger et puéril (dans son sens étymologique) à souhait ! J’adore quand transparaît l’enfant en nous. Ce qui nous permet de nous émerveiller des petites choses de la vie…
Vive le petit Domi !
Rag’