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Le semi de la St Gilles : j’ai couru, j’ai couru, j’ai couru ...

lundi 22 septembre 2008 par Dominique

J’ai couru pendant les vacances … si si vous avez bien lu « couru », du verbe courir, action de se bouger le cul par un mouvement alternatif des jambes (définition du gros Robert qui n’a jamais couru).

Je vous le concède, je ne me suis pas usé non plus sur les chemins, j’ai couru modestement mais de façon quasi quotidienne : 7,5 km avec le phare de Camarat comme objectif et le soleil pour témoin. ( N’y allez pas, croyez moi sur parole, c’est beau, il y fait chaud et j’aimerai que ce petit coin reste paisible).

For de cette condition physique impeccable, je me suis dit qu’il serait bon de continuer sur cette lancée dès notre retour en région parisienne.

Je tourne donc en rond sur la piste le mardi midi, et ce depuis 3 semaines. Un coup, je vais vite, un coup, je vais moins vite et je recommence… C’est fun. On appelle cela, une séance de qualité, (toujours selon le gros Robert qui n’a aucune qualité).

Non, sérieusement ça me plait. D’ailleurs, je recommence le samedi sur une boucle plus longue. Et puis soyons totalement fou, je cours aussi le dimanche, parfois jusqu’à 1h 30 sans m’arrêter, avec tout plein de dénivelé niveau l’Ile de France. Ah ah vous êtes scotchés, non ?

Mais toutes ces bonnes résolutions de la rentrée s’envoleront dès les premiers froids ou les premières pluies, vivement l’hiver que j’arrête ces conneries.

in Ecclesia Sancti Egidii ultra nemus

Mais revenons à ce qui vous intéresse, enfin j’espère : le semi de la St Gilles que j’ai couru ( si si du verbe courir etc etc )

Comme chaque année à pareille époque, a lieu le traditionnel semi-marathon de Bois d’Arcy encore appelé le semi de la St Gilles.
Cette épreuve est organisée dans le cadre des fêtes de la St Gilles commémorant l’anniversaire de l’église du même nom. Ça ne s’invente pas, mais St Gilles est invoqué contre la panique, le mal caduc, la folie ou les frayeurs nocturnes. J’ai bien fait d’y aller.

Sportivement, c’est donc un circuit de 21,100 km composé de 3 boucles. 2 petites boucles différentes en ville et communes avec le circuit de 8 km, et une dernière boucle en forêt pour les grands, les forts, les costauds comme moi. Le parcours est plat ou presque. ( N’y allez pas, croyez moi sur parole, c’est beau, il y fait moins chaud et j’aimerai que ce petit coin reste paisible).

Je n’avais pas prévu de participer à cette course. Pourtant, elle me nargue, me fait envie depuis quelques jours, mais aujourd’hui cette distance m’impressionne. Les semi-marathons n’ont jamais été ma tasse de thé et le manque d’entraînement accentue plus encore ce sentiment.

S’il fait beau à la Saint-Gilles, cela durera jusqu’à la Saint-Michel.

Un bref coup d’œil par la fenêtre, semble indiquer que les prévisions météorologiques sont correctes. Pas de nuages menaçants à l’horizon, une température fraîche mais pas encore hivernale … Et si j’allais tenter le diable ?

Sandrine n’est pas convaincue par cette distance, et ne se sent pas d’aller traîner plus de 2 heures sur le parcours, même s’il est beau et qu’il est fait presque chaud. ( N’y allez pas, je vous dis)

Je lui propose un petit jeu : Tu te places au 10ème kilomètre et surveille les premiers coureurs. Tu patientes un peu et tu leur emboîtes la foulée.
Quant à moi, j’essaye de te rejoindre avant la ligne d’arrivée. Le dernier arrivé … beinh, il perd.
On se sépare sur ce pari accepté.

Au détour d’un échauffement méticuleux (une jambe après l’autre), j’aperçois Tigawood et Run To The Hill en grande discussion. Quelques échanges amicaux, et je prends place en queue de peloton.

A la réflexion, ce pari est vraiment une idée à la con. S’il y a un kenyan sur le parcours je suis marron, si Sandrine est en forme, je suis marron, si je ne cours pas assez vite je suis marron.
C’est quoi l’enjeu ?

J’entends déjà le lutin m’avertir : Tu vas te poutrer . !! Fais comme moi, pars à fond !! de toute façon tu as perdu !!

Le départ est donné et après quelques soubresauts, je décide de courir à 12km/h. J’estime à la louche que les premiers vont me mettre un peu moins de 20 mn sur les 10 premiers kilomètres et si Sandrine court à 10, c’est jouable. Encore faut-il tenir l’allure ?

J’en termine déjà avec la première boucle et je franchis le 3ème kilomètre en 14’50’’

Les conditions sont idéales, les sensations sont bonnes alors profite.

Fin de la deuxième boucle et direction enfin la forêt avec un passage au 7ème kilomètre en 34’56. Parfait tout ça !!

Tiens je connais cette silhouette, … mais non c’est pas Sandrine, elle est lente mais pas à ce point.
Non c’est quelqu’un que je croise depuis de nombreuses années sans jamais avoir pris le temps de lui adresser la parole.
Nous avons le même terrain jeu, l’étang du bois de la crane, très souvent les mêmes horaires mais nous ne tournons pas dans le même sens.

Beinh oui, les coureurs sont ainsi, on ne change jamais de sens, on préfère courir tout seul, quitte à s’ennuyer plutôt que de tenter le diable, de pivoter, d’emboîter le pas et d’engager la conversation. Nos échanges se résument donc à un salut de la main, un petit signe d’encouragement à chaque croisement, … le pied quoi ?!

Je le rattrape et faisons enfin connaissance, pendant quelques kilomètres nous allons joindre l’utile à l’agréable, échanger sur une passion commune.

Déjà le 9ème kilomètre (45’17’’) et nous allons emprunter l’artère principale de la forêt. Dès qu’il fait beau, elle se transforme en autoroute pour promeneurs, joggeurs, vététistes, poussettes, etc…Je n’aime pas ce tronçon, je préfère 100 fois les chemins de traverses qui le longent. Ces petites mono traces sinueuses, qui s’enfuissent sous la végétation et qu’il faut parfois deviner. (Eh ho Domi, reviens sur l’artère principale !!!)

Au passage au 10ème kilomètre (50’25’’) je dépasse un binôme en grande discussion.

- Vous auriez l’heure, svp ?
- Un peu moins de 10h30
- Tu vois je te l’avais dit, 1 heure de course, il nous faut encore une grosse heure et on aura fait une bonne sortie ..
- Euh, si je peux me permettre, vous venez de passer le 10 km en 50’ environ, soit une allure de 12 km/h donc votre balade à cette allure sera de moins de 2 heures .
- un quoi ? 12 km/h, mais je vais mourir !! c’est bien trop rapide pour moi, je te l’avais dit de prendre une montre

Les kilomètres s’enchaînent et le plaisir d’être là est évident, mon allure régulière me permet d’espérer rejoindre Sandrine avant la ligne d’arrivée.

18ème kilomètre (1h31), nous quittons la forêt et j’aperçois enfin au loin la miss. Pari gagné-perdu, on s’en fout un peu, à vrai dire.
Nous partageons nos impressions, beaucoup ont cru qu’elle était la première féminine. C’était son moment de gloire éphémère.

20ème kilomètre (1h43), j’accélère un peu pour tenter de passer symboliquement sous les 1h50

Arrivée : 1h49. Une nouvelle fois, je suis champion du monde de ma rue et je suis heureux de me succéder mais ce ne fût pas facile.

On retrouve les quelques kikoureurs venus profiter de ce beau soleil autour d’un coca.


(photo Nina)

L’an dernier, j’étais venu et reparti en courant, cette année j’ai pris l’option voiture. C’est pas très développement durable mais c’est moins fatiguant.


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