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Mes premiers 10km en musique

lundi 4 mai 2009 par Dominique

Il fait beau ce vendredi matin 1er Mai.

Alors pourquoi pas participer à un petit 10 km ?
Vérifier mes capacités à courir à 160 pulsations pendant près de 50 minutes, mais surtout profiter du soleil, de ce jour férié, trottiner avec plaisir en veillant à ne pas réveiller la contracture qui sommeille dans la cuisse gauche.


Le Challenge Christian Lagoutte à Fontenay Fleury à deux pas de la maison est la course idéale.
C’est un petit circuit « nerveux », fait de faux plats et d’une succession de petits tronçons en ville (à faire deux fois) et d’un fabuleux aller-retour de deux kilomètres sur la route de Bailly.
Fabuleux quand le soleil éclaire comme aujourd’hui, les champs de colza qui contrastent avec le vert de la foret de St Germain qui dessine l’horizon.

Nous sommes à moins de 30 kilomètres de Paris, et il existe heureusement encore des zones non urbanisées.

Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de courir accompagné …Les écouteurs vissés dans les oreilles, c’est au son de sa musique, et à l’affût de ces textes que je vais courir …

Le départ est donné …

On m’a vu dans le Vercors
sauter à l’élastique
Voleur d’amphores
au fond des criques
J’ai fait la cour à des murènes
J’ai fait l’amour
J’ai fait le mort
T’etais pas née
La nuit je mens
je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens
je m’en lave les mains.
J’ai dans les bottes des montagnes de questions
où subsiste encore ton écho
où subsiste encore ton écho.
La nuit je mens...

Entraîné par un début de parcours très roulant, je mens aussi sur mon niveau. Bercé par une douce euphorie, je boucle ce premier kilomètre trop rapidement en 4’18’’. La durée de cette chanson

Il est temps pour moi de laisser chacun prendre son allure. Pas de chasse au chrono, je laisse ces luttes à d’autres …
Je ralentis pour revenir dans un tempo plus raisonnable …
Pas de lutte aujourd’hui

Vos luttes partent en fumée
Vos luttes font des nuées
Des nuées de scrupules
Vos luttes partent en fumée
Vers des flûtes enchantées
Et de cruelles espérances
Me lancent
Des dagues et des lances
En toute innocence

Le troisième kilomètre sera rythmé au son de Madame rêve, douce mélodie ou je me surprends à rêver..

Rêve d’archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles

La fin de la première boucle approche déjà…
Un départ trop rapide pour certains, une chaleur surprenante pour d’autres, c’est déjà le début de la fin. Cette succession de petits faux plats montants aux abords du 4ème kilomètre sont de véritables supplices pour les coureurs que je remonte.…
Je devine leur souffrance, comme ce jeune au souffle court et aux mains sur les hanches

Malaxe
Le cœur de l’automate
Malaxe
Malaxe les omoplates
Malaxe le thorax

Orgueilleux peut-être ? je l’entends me rattraper, se hisser péniblement à mon niveau de vieux diesel, et je le surprend à m’examiner de la tête aux pieds ? consternation, désarroi, son visage en dit long
Ça doit foutre les boules d’être humilié de la sorte par un vieux mal rasé approchant le quintal ?
Il s’accroche néanmoins, perd du terrain, reviens au prix d’un effort ultime, puis disparaît …
La course risque d’être longue pour lui.

J’aurai pu lui chanter les mots bleus
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l’instant fragile
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux

J’ « écume » le sixième kilomètre …

Le léger et le corsé
J’écume
J’m’enrhume
Je n’ai qu’une idée
Eternuer

L’odeur des champs de colza peut-être ?

J’adore le morceau qui va suivre.
A Fontenay, sur ce long aller-retour,
J’aime cet instant.

Flottez hippocampes
Droits comme des i
Laissez-vous porter
Par l’extrême obligeance
Faites fi
De la géographie
Des petits ensembles
Des grands amphis
A Ostende
J’aime Gibraltar

Mes circuits sont niqués
Puis y’a un truc qui fait masse
Le courant peut plus passer
Non, mais t’as vu ce qui passe
Je veux le feuilleton à la place
Oh, oh vertige de l’amour

Non mes circuits ne sont pas encore niqués, je m’amuse encore
A cet endroit, les coureurs se croisent et le moment est plutôt très sympathique

Je croise enfin Sandrine elle va débuter l’aller-retour alors que j’en termine …
Allez ma puce

marcher sur l’eau
éviter les péages
jamais souffrir
juste faire hennir
les chevaux du plaisir
osez, osez Joséphine
osez, osez Joséphine

Je reprends la boucle en ville, deux kilomètres encore

Toujours sur la ligne blanche
Je me souviens d’une autoroute …

Puis revoilà les faux plats, les bénévoles nous y encouragent, nous indiquent l’arrivée proche « allez encore un petit effort !! »

C’Est Comment Qu’On Freine
Pousse ton genou, j’passe la troisième
Ça fait jamais qu’une borne que tu m’aimes
Je sais pas si je veux te connaître plus loin
Arrête de me dire que je vais pas bien
C’est comment qu’on freine
Je voudrais descendre de là

Un petit coup d’œil sur le cadio, puis le chrono
Le métronome n’est pas dans le rouge et je devrai boucler en 48 minutes.
Je suis content mais il est temps d’en finir, la cuisse commence à me titiller.

Bijou, bijou
Je pourrai pas te dire au revoir, ce matin j’ai pas le bambou
Putain ce que t’as été belle
Quand tu te mettais à genoux

Je franchis la ligne d’arrivée sous les encouragements des badauds venus en nombre profiter du soleil et du marché local.

Il est temps de rejoindre ma blonde sur le circuit. Merci Alain, tu nous manques.


Hier à Sousse
Hier à Sousse

Aucun cadran n’affiche la même heure
Aucun cadran n’affiche la même heure
Aucun cadran n’affiche la même heure
Aucun amant ne livre la même humeur ...


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