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Rendez-vous annuel

Les chroniques d’un campeur
vendredi 17 août 2012 par Dominique

Le réveil n’a pas sonné ce matin, je tâtonne ma montre, à peine 8h00.
Je me glisse doucement du lit où Sandrine dort encore.
Dehors le ciel est bleu, et le soleil bien présent.
Le pin parasol du RO22 nous protège des premières chaleurs.
Sur le réchaud, la Bialetti clapote son café, enfin un petit déjeuner au grand air parmi les pies voleuses, les geais et les écureuils chapardeurs.
Tout est encore paisible à cette heure.


Dans quelques instants le camping s’ébrouera. Les campeurs s’animeront alors aux rythmes de leurs activités préférées et les moins hardis s’agglutineront autour de la piscine ou sur les plages environnantes.

C’est avec une certaine excitation que Sandrine et moi dévalons maintenant d’un bon pas les pentes du camping. Nous avons troqué nos tongues et maillots de bains pour adopter momentanément une tenue de coureur. A la sortie du camp, nous bifurquons à droite sur la route de Camarat pour notre rendez-vous annuel, le premier du séjour, le plus important.
Le phare de Camarat.

Chaque année, une fois notre campement installé, nous effectuons le même rituel. Nous empruntons ce court chemin bituminé qui épouse au mieux le relief du cap Camarat. La pente y est régulière et nous tentons à chaque fois de la maîtriser.
Ce premier aller-retour est devenu un moment incontournable, un objectif.

Un petit bisou d’encouragement, et le chrono se déclenche machinalement au passage devant la fidèle borne incendie.
Dès les premières foulées, on longe un rideau de chênes liège qui laisse deviner une vue imprenable sur la plage de Pampelonne. Un peu plus haut, au détour d’un virage un premier balcon nous offre un panorama où les villas de stars sont tapies dans un méli mélo de pins et de vignes.
Nous sommes encore dans la première partie du tracé, le rythme est toujours soutenu malgré le peu d’entrainement. Je savoure chaque foulée. Courir ici est se sentir vivant, s’évader enfin.
Un replat nous laisse un peu de répit. Loin devant, j’aperçois le phare pointant sa tête parmi les arbres.
La chaleur est maintenant plus accablante, le manque d’entrainement se fait désormais ressentir mais la vue dégagée sur le littoral me motive plus que jamais.
Au loin les Yachts et les jets-ski dessinent des arabesques sur la belle bleue alors que le massif rouge de l’Esterel y plonge doucement au large.

“Love your life, free your mind” m’encourage Fédo Mora. “After rain, it’s always sunshine.”
L’ombre est désormais plus rare. Exposé au soleil, ce petit vallon est un véritable four. Il y a quelques années, un incendie l’avait dévalé. Les chênes sont encore noircis mais la végétation basse a repris ses droits.

Voici enfin le portail « La tarzane » et annonce l’approche du sprint final. C’est une succession de petites bosses avec le phare en point de mire qui défilent sous nos pieds.
Irrésistiblement attiré, je tente d’accélérer.
A droite, cap Taillat, cap Lardier, les iles de Porquerolles au loin, que du bleu et de la lumière …
Ce dernier tronçon n’est que du bonheur pour les yeux.

Le phare se dresse maintenant devant moi, majestueux protégé dans son enceinte.
Il reste à peine 200 mètres et un ultime raidillon à gravir.
Je serre les dents, les jambes se tétanisent mais j’accélère encore avant claquer les mains sur le mur.
Top !!!
Ce moment tant attendu est enfin là. Le chrono de nos vacances est déclenché pour un séjour avec les potes sous le soleil et la bonne humeur.
Le retour au camping sera juste jubilatoire.

PS

Quand les nuits ne sont pas trop festives, chaque matin nous accomplissons ce petit footing et frappons le mur avec la même rage et la même détermination.
Quelques jours se sont déjà écoulés depuis notre visite chez Jonathan, et les derniers hectomètres me paraissent plus faciles.

Pour Jonathan


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