Activités hivernales

100 poinçons - 2008 - forêt St Apolline - Plaisir

lundi 29 décembre 2008 par Dominique

C’est l’impitoyable rengaine de fin d’année …

Lorsque l’approche de l’hiver se fait sentir, que les décorations de Noël s’accrochent aux candélabres, que le froid vous pince le visage en attendant ce foutu train …La logique voudrait que l’on reste chez soi. Que l’on y pousse alors le chauffage, calfeutre les fenêtres et que l’on se prépare à l’hibernation…

Je ne déroge pas à la règle, la zappette à portée de main, la couette sur les genoux, le garde-manger plein à craquer, …
Je vais attendre au chaud le printemps, lové dans les bras de ma blonde …

Mais c’est sans compter sur les emmerdeurs, ceux qui sonnent à votre porte, qui osent vous extirper de votre canapé chéri pour vous refourguer le calendrier indispensable orné d’un chat, d’un cheval, ou d’un ruisseau qui court parmi les fleurs …

Et puis c’est aussi le retour du plus redouté, et du plus redoutable, celui qui frappe à la porte à grands coups de poing, inlassablement depuis 6 ans maintenant.

Il est là, dressé devant moi depuis hier, presque arrogant, plus fort et plus long que l’an passé. Une nouvelle fois, il vient me tenter, me défier ...

Et cette année, il réussit encore .
LE MMK et ses mille bottes n’hibernera pas. Nous serons sur ses pas, nous le traquerons une nouvelle fois.

Les quelques secrets dévoilés hier soir, lors de la soirée officielle de présentation du Raid28 2009, m’ont mis en appétit. Le défi imposé est imposant : entre 80 et 90 km dans le froid de Janvier, dans les plaines et forêts de l’Essonne.
Pas de 28 cette année, d’autres « gardiens » de la nature en ont décidé autrement …

Une évidence s’impose ce matin, il faudra être costaud sur le parcours du Raid28, il est temps pour moi d’augmenter le volume d’entraînement.

Ce matin, direction donc la forêt de St Apolline pour participer à la course d’orientation des 100 poinçons. Une course aux scores de 3h00 où il faut trouver un maximum de poinçons éparpillés dans la végétation. Une fine pellicule de neige recouvre le paysage, la balade s’annonce belle.

En trottinant vers la forêt, j’imagine un Raid28 sous la neige aux paysages fabuleux, même si je risque de regretter cette idée.

Aux abords du bois de St Apolline, je croise déjà les premiers concurrents le nez dans leur carte. 100 pinces à trouver demande un minimum de concentration. Cette petite mise en jambe depuis chez moi, m’a mis en appétit, je vais me régaler…

Après les formalités d’usage d’inscription, mon départ est prévu pour 9h00 précise …
9h00 : 1, 2, 3, partez …
Pas de précipitation, suivons le protocole de l’orienteur.
Orienter la carte
Localiser le point de départ.
Localiser le point de d’arrivée.
Anticiper un circuit idéal.
J’élabore alors une stratégie des plus simple. Comme je n’ai pas le niveau pour tout ramasser en 3h00, je vais ignorer les balises les plus éloignées et me concentrer sur les « nids ».
Le départ et l’arrivée étant proches, je vais aussi zapper toutes les balises de cette zone et me les réserver pour la fin de parcours … s’il me reste du temps.
Et puis je ferai ponctuellement un petit bilan en cours de course, et j’adapterai ma stratégie en conséquence.

Me voilà enfin parti pour plus d’une heure d’orientation où les balises tomberont régulièrement dans l’escarcelle. Les sous-bois enneigés sont magnifiques, certains endroits sont en immaculés et vierge de toute traces.

Et puis le premier grain de sable vient gripper la belle mécanique.

Je n’avais pas prévu de prendre cette balise 92, mais elle me nargue. Elle est au bord d’un chemin attachée à une souche. Inratable !!!Je m’impose donc un petit détour au sprint pour la cueillir.
Ce ne sera qu’une formalité, une belle accélération sur 500 mètres, je la poinçonne et reprends le fil idéal …

… oui, mais …

… une fois sur place, la pince est introuvable, nada, KeDal, disparue, …
Je m’agace, lis et relis la carte, la définition aussi… nous sommes maintenant plusieurs à jardiner. Il faut se faire une raison, la pince a été arrachée.

Un détour, une perte de temps (10mn au moins) et pas de balise (la première que je ne trouve pas du premier coup), je veux désormais rentabiliser ce détour et m’impose d’aller chercher des balises un peu plus loin encore. Enervé, j’augmente le régime moteur.

Après plus de 2 heures de course et un bref bilan, j’ai la confirmation que je ne pourrai pas tout ramasser.
Je prends la direction du retour en piochant ici et là quelques balises sur le chemin du retour.

Il me reste quelques balises autour de l’arrivée qui pourraient augmenter mon capital.

Seconde erreur. Dans la précipitation du départ, je n’ai pas remarqué la difficulté et le manque de point d’attaque fiable des balises que je me suis réservé dans la zone d’arrivée.
Je rate un premier azimut, que je retente, je perds du temps, je m’énerve et fini par ramasser 2 balises sur 5 possibles.
Je n’insiste pas sur ce secteur pourtant proche de l’arrivée, je vais jouer plus loin

Alors pour le fun, et pour tuer les 8 mn qui me reste, je décide de me ruiner une dernière fois les jambes pour aller récupérer une balise en haut d’une butte.
Je suis dans le rouge dans la pente mais j’insiste …Un œil sur le chrono, un autre qui fouille le sol ..

Extrémité du sentier comme la définition l’indique … et toujours rien, je n’ai plus le temps de jardiner … Dommage

Je dévale la pente dans un style « bourrin » très prononcé, pour terminer en 2h59 .

J’ai pointé 76 balises qui me hissent à la 10 ème place ex æquo et reçoit la confirmation, que la balise 92 était bien arrachée, que la balise là haut n’était tout à fait là où elle aurait du être….

L’ambiance autour de l’arrivée est décontractée et chaleureuse. Une soupe, et hop retour à la maison en trottinant.

C’est la seconde édition d’une épreuve originale à faire et à refaire.