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Chapitre III – le tournoi des 100 poinçons

samedi 22 mars 2008 par Dominique

Les chapitres précédents

Chapitre I - La genèse des knockand’O (pas encore publié)
Chapitre II - Le presque podium des chevaliers Knockand’O

Samedi 22 mars de l’an deux mille huit

Avant de livrer bataille, chaque chevalier doit s’astreindre à un entraînement drastique, devenir endurant, maîtriser les techniques de combats, flairer la balise, la piste …L’art de la boussole et de l’azimut « mortel » doit être dompté parfaitement.

J’ai lu ici et là que les chevaliers PPs avaient commencé cet entraînement, ils ont parcouru l’hiver avec des planches aux pieds ( quelle est donc cette technique ???), et qu’ils rentraient dans une phase IV basée de biquotidien, et s’abreuvaient de boissons certainement concoctées par des druides.

Autre temps, autre mœurs. Les knockand’O sont des guerriers qui cherchent à améliorer inlassablement leur technique de combat auprès. Point de fourberie ou de ruse mais « droit devant » pourrait être leur devise, quoique ?!

En ce samedi pluvieux, neigeux, venteux, merdeux (oupsss désolé) un « tournoi » avait lieu en région parisienne. Les 100 poinçons !!! La date connue depuis longtemps était retenue par les chevaliers Knockand’O pour un petit entraînement en condition réelle.
Jean Philippe ne sera finalement pas présent. Il doit accompagner son fils qui participe à un championnat de jeux vidéos. (les temps changent). Je vais donc défendre seul, les couleurs des Knockand’O.

Après une micro sieste (de plus d’une heure), je me lève au radar. Je suis surpris par l’heure, et à la bourre comme d’hab.
Il ne me reste que le temps de me préparer et de rejoindre le lieu du départ.

Mais au fait ? quelle est la tenue d’un chevalier du XXIème siècle ?
Il faut savoir que l’allure d’une CO de deux heures correspond à un fartlek avec des séries de 30/30. En clair, on peut très vite faire chauffer la cafetière.
Tout d’abord, un tee-shirt technique près du corps, favorisant les échanges thermiques et l’évacuation de la transpiration. Un textile qui met aussi en évidence votre musculature surpuissante.

deux pré-requis importants et indispensables avant d’enfiler ce type de maillot : être en mesure de courir sinon point d’énergie dégagée et donc pas de transfert ; Avoir une musculature, sinon on ressemble plus au Bibendum de Michelin.

Le tout est recouvert d’un tee-shirt technique manches courtes aux couleurs du club (Guyancourt Orientation 78).Pour le bas, un pantalon de CO.
(Note de l’auteur : Plus le pantalon est déchiré, plus vous rentrez dans la catégorie « droit devant », vous accentuez ainsi votre côté « bourrin » et vous vous démarquez des autres concurrents)

Des chaussures passe-partout qui sont en adéquation avec le style défini ci-dessus, accompagnées de guêtres et l’indispensable boussole.

Cette arme si redoutable qui peut faire basculer l’issue d’un combat, le fameux « 180 » redouté par tous les orienteurs.

Direction le bois de Maurepas. C’est un terrain bien connu de Philippe des PPs où l’on y révise l’arithmétique, 1 2 3 fossés, 4 5 6 layons , 7 8 9 et zut… j’en ai raté un )
L’inscription se fait sur place et je fais partie des derniers concurrents en lice. Les départs sont donnés toutes les minutes entre 13 heures et 16 heures. La décontraction règne et j’en profite pour discuter avec les organisateurs.

— Vous avez déjà fait un peu de CO ?

— Oui Oui pas de problème. (moment où je me la pète grave, la baroudeur qui en a vu de toutes les couleurs)

— Ok , bon voilà, vous avez 2 heures maxi pour pointer le plus grand nombre de balises...
Comme d’habitude dans ce genre de course (on appelle cela : une course aux scores) les pénalités sont très lourdes dès que l’on dépasse le temps imparti.
... il n’y a pas d’ordre, vous êtes libres dans votre itinéraire, dans votre stratégie …
Voici une feuille A4, les définitions des 100 balises, elle vous servira aussi de carton de pointage
Une fois que vous êtes prêts, vous vous rendez dans le sas de départ, et vous attendez que l’on vous donne le top départ.
Des questions ?

— Euh non, c’est très clair, merci ... (re je me la pète)

— Ah si une précision, ne cherchez pas les toiles oranges et blanches. Il n’y en a pas . !!!

une balise est caractérisée par une définition et un emplacement sur la carte. Elle est matérialisée sur le terrain par une toile réglementaire orange et blanche. La pose est réglementée et facilite la recherche sur les lieux

.... la balise vous saute aux yeux ...

—  ???

— C’est une CO de précision, il n’y a que les pinces !!!

—  ???

— Si c’est un trou, elle est dedans. Si c’est une souche, elle y est accrochée, …
Pas de hauteur réglementaire, il faut être précis, c’est aussi simple … bonne course !!!

— Euh, merci ?!

... une pince beaucoup moins

Alors là, je suis totalement surpris, je ne m’attendais pas à cela. J’aime bien l’idée mais ça va être chaud de chez chaud.
La stratégie devient soudainement plus simple : Pas de perte de temps, pas de séance de jardinage, si je ne trouve pas du premier coup, il faut vite passer à la suivante.
(note de l’auteur, séance de jardinage : Action de ratisser au peigne fin une zone plus ou moins étendue dans le but de trouver une balise qui doit selon vous se trouver dans ce secteur. L’expérience montre que cette zone est le plus souvent pas assez étendue et qu’elle ne se trouve jamais au bon endroit)

15h30 et des poussières, c’est l’heure d’en découdre.
J’entre dans le sas de départ où l’on me remet la carte. J’ai dés lors une minute pour m’inventer un circuit idéal qui me permettra de pointer un maximum de balises.

les étapes indispensables à effectuer à la réception de la carte.
Lire l’échelle 1/5000, soit 1 cm sur la carte égale 50 mètres sur le terrain.
Faire correspondre le nord avec celui de la carte, orienter la carte dans le bon sens.
Repérer le triangle de départ, c’est là où vous êtes sur la carte, ...
C’est important de le préciser puisque je ne le fais jamais ou rarement

Ç’est là que l’on s’aperçoit qu’une minute passe vite, j’ai pas vu grand chose et pas encore décider d’un moindre circuit.
Je m’élance donc au signal sonore en prenant une option « roulante ». Un chemin plat et stabilisé qui va me permettre de décrypter encore la carte en courant tranquillement.
Déjà une première pince. Effectivement pas très visible, on a vite fait de passer à coté sans la voir.
Elle est posée au sol et attachée à une passerelle.
Seconde pince : tout droit une cabane au pied de la pente : Trop facile je devrais la voir de loin …
Pas de cabane, mais une borne …
Arg zut de flûte … La cabane c’est la ligne en dessous, c’est bien une borne !!!

Je remets le nez dans la carte et repars en courant …
et je rate la première jonction de chemin … demi tour !!!

ARGGGG !!!! CA VE VA PAS DU TOUT !!!! (Philippe Manœuvre sors de ce corps !!)

références culturelles de l’auteur – A la recherche de la nouvelle star …

Presque 15 minutes, et seulement deux balises, il me faut de la méthode

Pause, relecture, calme et stratégie …

Vu l’heure, je me fixe un objectif : 50 balises
J’élimine tous les secteurs où je ne pourrai pas me rendre par faute de temps.
Je découpe (au sens figuré, je préfère préciser) la carte en petit secteur et j’y dessine des circuits virtuels.

C’est parti pour 89,90,91,87,11 … arbre, souche, talus, souche, dépression … BINGO !!
aucune n’est visible à mois d’un mètre. Précision, concentration, précision, concentration …une deux une deux – ça marche !!!

72,59,77,74,45,61 … arbre, dépression, mare, rentrant, clairière, …
Clairière clairière ?!… je suis dedans elle n’y est pas … ah les salauds … Définition : azimut 110 – 12 mètres dans le vert 3 depuis la clarière.

vert 3 – indication sur la carte qui indique une végétation dense où la course est impossible – Le style « bourrin » est recommandé dans pareil cas

La méthode semble bonne, dommage de ne pas l’avoir mis en place plus tôt. Je suis précis et plutôt satisfait de la qualité de mon orientation.
Les balises tombent et le temps défile et il est temps de prendre le chemin du retour.

J’opte pour un retour « roulant » et confortable avec des balises faciles proches du chemin, un arbre penché près de l’étang, un passage à gué, un obstacle d’un parcours de santé où il faut ramper pour la pointer, un dernier talus et un sprint final pour en terminer en 1h59.
Il m’aura fallu un peu de temps pour combiner la carte d’une main, les définitions de l’autre, la boussole entre les dents, les mini circuits et les balises mais le résultat est satisfaisant

52 balises et une 21ème place inespérée après un départ aussi catastrophique.

C’est une course originale qui ne récompense pas forcement celui qui court le plus vite (dans un sens ça m’arrange).

Comme vous avez pu le constater, (surtout pour ceux qui ont lu ces chapitres), les knockand’O ont récemment découvert le mode On de leur cerveau.
On réfléchit, pas toujours rapidement, mais nous avons découvert cette nouvelle arme et ça aide fortement.

Je profite aussi de cet instant pour envoyer un message subliminal aux PPs :
Nous sommes prêts à chercher une aiguille dans une botte de foin. (j’ai pas dit trouvé)

Il est temps de rentrer au château, se doucher, se désaltérer avec une boisson houblonnique et de se vautrer dans le canapé pour regarder le match de rugby annoncé.

Merci aux organisateurs, j’ai trouvé l’épreuve très ludique. A faire et à refaire

Vive le sport !! vive les Knokando !!! et hop une rasade

Domi

le CR novembre 2008 (2nd édition)

PS

Pendant ce temps, la dame du lac tournait autours de l’étang.
Marathon oblige - 1 tour, puis 2, puis 3 ne voyant pas revenir son preux chevalier, elle se résigna à en boucler une douzaine sous le vent et la pluie. Qu’est ce qu’il ne faut pas faire, pendant que le grand dadais s’amuse dans la foret !!


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