The last one, les Knockand’O s’amusent une dernière fois
Idéalement, nous espérions une course plus aboutie pour notre dernière participation. Tout ne s’est malheureusement pas déroulé comme nous l’aurions souhaité. Il n’y a pourtant ni regret, ni de frustration à avoir.
L’ex-rugbyman que je suis, ne retient uniquement que nous avons gagné le match pour lequel nous nous étions préparés. Nous avons fait une très belle entame en respectant à la lettre la stratégie établie. Nous avons été efficaces, rivalisé un temps avec les meilleurs et marqué sur nos temps forts.
Mais prendre en compte ces temps forts, c’est aussi accepter des temps faibles et nous en avons eu. Plus qu’il n’en faut.
Nous rêvions d’un ultime exploit et nous devons nous contenter d’une courte victoire acquise à l’arrachée.
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Sans refaire le match, c’est effectivement dommage d’avoir égaré le road book au tiers de la course. Mais cette boulette collective a resserré plus encore les liens qui nous unissent.
Nous nous sommes reconcentrés sans panique sur d’autres objectifs. Nous avons dès lors produit un petit jeu, certes sans panache, mais avec beaucoup de volonté et de détermination.
Nous avons été patients et attendu le coup de sifflet final.
Mais que ce match fût long et indécis. De toutes mes participations, je n’ai jamais autant flirté avec l’envie d’abandonner. Les lignes droites de la forêt du Manet ou les rives de l’Yvette étaient interminables. La fatigue y était plus lourde et la douleur plus aiguë.
J’ai ressenti une impression d’errance où la traversée des Vaux le Cernay fût une terrible épreuve. Sur nos cartes sans repère dans cette forêt sombre et froide, nous nous sommes soudain sentis seuls, presque abandonnés. Aucune balise à nous mettre sous la dent, car sans définition, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Il nous semblait avoir retenu qu’une balise se trouvait proche du pont de Grandval. Nous avons bien trouvé le pont mais jamais la balise. La définition exacte était : Pont de Grandval, Parcelle 24, Jonction de chemins au « G » de « GR1c ». (à moins de 200 mètres de là où nous cherchions)
Nous étions contraints à ce jeu restrictif, sans passe, uniquement fait de gagne terrain. J’en avais les larmes aux yeux.
Sans nos supporters qui ont affronté les routes enneigées et verglacées pour nous réconforter, nous nous serions certainement arrêtés à Port-Royal. Leurs encouragements ont été entendus et nous ont permis de franchir une nouvelle fois la ligne d’arrivée..
Cette édition restera dans nos mémoires par ses conditions extrêmes, par des paysages inhabituels en région parisienne mais surtout par la démonstration que nous sommes une belle équipe, forte et soudée. Nous sommes allés puiser une motivation loin, très loin pour remporter ce match avec des valeurs de solidarité, d’amitié et surtout de respect que nous nous portons mutuellement.
Enfin, à quelques pas de la ligne d’arrivée, nous avons profité de l’instant. Main dans la main, nous avons marché sereinement, presque fièrement, sans nostalgie et franchi une dernière fois l’arche vert et blanc du raid28.
C’est la dernière page qui se referme. L’équipe des « knockand’O and CO » est certainement la plus belle à laquelle j’ai pu être associé. Elle a su résister et se bonifier au fil du temps et je suis sûr que nous nous retrouverons sur des formats de course plus courts.
Je garderai un souvenir impérissable de nos nombreuses escapades hivernales, mi-janvier, entre quelque part dans le l’Eure et Loir et quelque part dans l’Essonne, ou ailleurs …
Merci Lydie, Jean-Philippe, Franck, Pierre …Bruno, et tous les autres raideurs avec qui j’ai eu le bonheur de partager de si belles aventures.
Mes panards
La meilleure édition : Edition 2003, Bures sur Yvette – Hanches.
Notre première participation. Elle reste la plus belle à mes yeux. Nous avons eu la chance de vivre en 24 heures ce que peu de gens vivront dans une vie. Même la chance est venue nous côtoyer, en hésitant à revenir sur nos pas pour abandonner, le destin nous a poussé à terminer et à revenir.
la plus grosse boulette : Edition 2004, Bures sur Yvette – Bures sur Yvette.
A la sortie du gymnase (soit une distance d’environ 50 mètres), nous prenons une mauvaise direction. Il nous faudra de nombreuses minutes avant de réagir devant un plan de la ville et la caméra de Pierre hilare.
la grosse caisse : Edition 2005 – Bures sur Yvette – Beville le comte.
Il fallait absolument donner une image enfin sérieuse de l’équipe. Nous avions décidé de faire la course en tête. Contrat rempli, nous franchirons les premiers la ligne d’arrivée d’une boucle de 75km.
La frustration : Edition 2006, Bures sur Yvette – Nogent le Roi.
Nous bataillons depuis quelques minutes avec des stars de Kikourou (la souris, le blueb, le shadok, …) sur une longue route bituminée. A l’extrémité, l’ultime barrière horaire que nous franchirons ensemble avec 5 minutes d’avance et un maximum de balises.
Un peu plus tard, nous sommes invités à monter sur sur la 5ème marche du podium. Les 3ème et 4ème marches sont occupées par des équipes passées bien après nous à la barrière horaire. L’organisation a modifié en cours de jeu les règles mais n’a pas averti tout le monde. Le classement final est faussé. Dommage.
Printanier Edition 2007 – Bures sur Yvette – Epernon.
Difficile de s’imaginer en hiver. C’est au couleur du printemps que nous avons couru cette édition. Certains (ils se reconnaitront) ont couru en short pendant que leurs coéquipiers attendaient au soleil.
La plus belle arrivée : Edition 2008 – Epernon – Bures sur Yvette.
Je n’ai jamais vécu une arrivée aussi chargée en émotion, aussi bruyante, aussi colorée …
Les équipes se succèdent, se jettent une dernière fois dans l’Yvette, se hissent sur un talus devenu glissant, s’entraident avant de s’étreindre une fois la ligne franchie.
Difficile de retenir ses larmes devant un tel spectacle, et après notre finish de fou.
Le naufrage : Edition 2009 – Bures sur Yvette – Bures sur Yvette.
Mon pauvre petit Thierry, quelle galère ! La météo s’est acharnée sur ton sort. Impuissants, nous t’avons vu tituber de froid dans les plaines de l’Essonne. Tu étais mignon emmitouflé dans ta couverture de survie.
supporter : Edition 2010 (semi raid) Les taillis d’Epernon – Bure sur Yvette
Pas de participation, mais une présence sur la course pour encourager les Knockand’O engagés sur le semi raid. A 3 heures du matin, au milieu de nulle part, ça crée des liens et des souvenirs.
Ampoule- Edition 2012 – Houdan - Bures sur Yvette
J’avais dit « plus jamais » !! mais comment résister au 10 ans des knockand’O et à la der de Bruno.
Neige : Edition 2013 – Maintenon – Bures sur Yvette.
Nous avions les chaussures propres à l’arrivée.
la meilleure crêpe : Merci ma chérie, pour ta présence, tes crêpes, tes encouragements, ton sourire. Désormais, nous resterons au chaud mi-janvier.
La meilleure organisation : Les TUROOM.
Knockand’O
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